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Économie

Accord de Paris de 2015 : lignes directrices et engagements non tenus

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Le 12 décembre 2015, la planète criait victoire : un accord sur le climat venait enfin d’être signé à Paris, après plusieurs rounds d'échec, comme lors de la COP de Copenhague en 2009. L'Accord de Paris est un Traité international juridiquement contraignant sur le changement climatique. Il a été adopté par 196 Parties à la COP 21 à Paris, et est entré en vigueur le 4 novembre 2016.

L'Accord de Paris s'est voulu donc un jalon dans le processus multilatéral sur le changement climatique, avec pour objectif de limiter le réchauffement climatique en le maintenant en dessous de 2, de préférence à 1,5 degré celsius, par rapport aux niveaux préindustriels. Aujourd'hui, les projections de l'ONU indiquent que la planète s'achemine vers un réchauffement de +3°, et les objectifs fixés lors de l'Accord de Paris, il y a cinq ans, s'éloignent. Un premier constat d'échec.

La mise en œuvre de l'Accord de Paris devrait nécessiter une transformation économique et sociale, fondée sur la meilleure science disponible. En 2020, les pays devraient avoir soumis leurs plans d'action climatique connus sous le nom de Contributions déterminées au niveau national (CDN), afin d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris.

Aujourd'hui, la quasi-totalité des 190 États de la planète a formulé des plans d’action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et pour s’adapter aux dérèglements climatiques dans leur région respective. Mais, il y a un fossé entre ces merveilleux CDN sur papier et la réalité polluante persistante. À côté des CDN, les pays devraient soumettre les stratégies de développement à long terme à faibles émissions de gaz à effet de serre (LT-LEDS). Peu d'États l’ont fait.

L'Accord de Paris prévoyait, en outre, un cadre d'appui financier, technique et de renforcement des capacités aux pays vulnérables. Surtout les pays en développement comme ceux du Bassin du Congo, qui ont conservé le massif forestier qui oxygène la planète. Là encore, très peu de pays industrialisés ont mis la main à la poche ou assuré ce transfert de technologie pour produire bio ou écolo.



Innocent M’BADOUMA



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