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Politique

Dialogue National : Fin des formations préparatoires

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Le galop d'essai, pour paraphraser le jargon sportif, s'est achevé hier. Une mise en jambes voire en condition avant la première plénière du Dialogue national inclusif (DNI), qui se tient aujourd'hui, s'imposait véritablement.

Comme jeudi dernier, Dr Arsel Moro Ngui, secrétaire technique chargé de la Coordination de la réforme des institutions a fait montre de pédagogie. Tant en matinée avec les présidents des commissions et sous-commissions du DNI qu'en après-midi avec les personnes-ressources devant aiguiller les participants des assises en cours.

Objectif : permettre aux uns et aux autres d'avoir une idée précise sur les sujets dont ils débattront durant un mois.

Dans sa présentation, le secrétaire technique est largement revenu sur la plateforme "Mbova". Un outil dans lequel les Gabonais ont téléversé les contributions comme souhaité par Raymond Ndong Sima, Premier ministre de la Transition, l'année dernière.

Une étape, a-t-il reconnu, qui n'a pas été une sinécure. En atteste les 38 000 contributions dans divers secteurs, enregistrées avant l'ouverture de la grand-messe nationale par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Des contributions diverses et sans tabous.

"Il n'a pas eu de censure ni tabous dans la synthèse des contributions à l'exception des injures, appels à la division", a souligné Arsel Moro Ngui. Non sans regretter le fait que certaines contributions n'aient pas respecté le canevas édicté par le chef du gouvernement (Ndlr: une contribution de 10 pages devant clairement indiquer un diagnostic et des pistes de solutions).

Concrètement, une quarantaine de thématiques, avec une forte propension relative au quotidien, ont été soumises aux méninges des citoyens gabonais. "Ce sont les préoccupations en rapport avec le bien-être social qui ont suscité l'intérêt des Gabonais", a affirmé le formateur.

Des débats, contrairement aux idées reçues, ne se dérouleront pas non sans passion. Pour relever le challenge fixé par les actuels gouvernants, entre autres, fixer la duréede la Transition et poser les jalons de la nouvelle République, l'orateur a exhorté les responsables des commissions et sous-commissions à assurer la police des débats dans "la transparence et le consensus".

D'autant que la méthodologie retenue à savoir l'approche thématique ou par groupe de travail ne permet pas à un responsable de pondre un rapport en catimini. Autre point abordé et non des moindres, le rôle des personnes-ressources et experts. Ce dernier de préciser : que les commissaires pourront solliciter les experts et personnes-ressources en cas de zone d'ombre.

"Les personnes-ressources peuvent participer aux débats mais n'ont pas de voix délibératives", a-t-il insisté. Dorénavant, les commissaires, du moins ceux ayant assisté aux séances d'information, sont outillés et par la même occasion savent ce à quoi s'en tenir.

Les travaux proprement dits commencent lundi prochain (8 avril). Ils leur incombent la lourde responsabilité de proposer les fondements d'une Nation, débarrassée de ces "oripeaux" et autres mauvaises pratiques "politico-institutionnelles" tant décriées.

 

Yannick Franz IGOHO

Libreville/Gabon

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