Pierre Alain Mounguengui qui avait été placé sous mandat de dépôt le 5 mai 2022 par le juge d instruction en charge du 1er Cabinet du Tribunal de première instance de Libreville, vient de bénéficier d’une mise en liberté provisoire.
Pour rappel, à la suite de l’article de presse paru dans le journal anglais « The Gardian » faisant état d'un vaste réseau de pedophilie homosexuelle dans le milieu du football au Gabon, Patrick Assoumou Eyi alias Capello, Mikala Orphee et Mabika Triphel, tous personnels d’encadrement du football gabonais, précisément entraîneurs des équipes de jeunes, étaient poursuivis pour viol, et autres agressions sexuelles commis sur de jeunes joueurs. Le monde entier s’offusquait de l’affaire et elle devenait virale sur les réseaux sociaux.
Tant les pratiques dénoncées paraissaient établies de longue date, en témoignent les révélations faites quelques années plus tôt par l’international gabonais Chiva Star Nzigou. L’enquête s’orientait notamment vers les instances dirigeantes du football gabonais, dont on soupçonnait une implication, du moins passive. Pierre Alain Mounguengui, président de la fédération gabonaise de football, était finalement poursuivi pour non dénonciation d’actes de pedophilie, d’aucuns estimant que ces faits lui avaient été dénoncés et qu’il s était abstenu coupablement d’en référer aux autorités judiciaires compétentes.
L’article 170 du code pénal gabonais prévoit en effet que quiconque ayant connaissance d’un crime déjà tenté ou consommé, n’a pas, alors qu il était encore possible d’en prévenir ou limiter les effets, averti aussitôt les autorités administratives ou judiciaires, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d une amende de 1.000.000 de francs au plus ou de l’une de ces deux peines seulement.
Le juge en charge, vient, en cours d’instruction de l’affaire, d’ordonner la liberté provisoire du président en exercice de la fegafoot au terme d’un peu moins de 6 mois de détention, au motif de l’avancée suffisante du dossier, et son élargissement ne pouvant plus faire entrave à la manifestation de la vérité.