Souvent considérée comme tendancieuse voire intimidante, la menace de la plus grande entité syndicale du secteur pétrolier, l'Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) de mettre en exécution son projet de grève, pourrait avoir de lourdes conséquences pour notre pays.
Particulièrement pour notre économie.
En effet, le mouvement d'humeur de l'Onep, qui devait débuter ce 21 août 2024 a été reporté. Pour cause, les premiers responsables de la plateforme syndicale et ceux des membres de la commission pour le dialogue social dans le secteur des hydrocarbures, auront ce vendredi 23 août une importante séance de travail.
Mais concrètement, notre pays, qui assure une production pétrolière estimée autour de 220 000 barils/jour, pourrait perdre gros si la menace de grève d'une durée de neuf jours était mise en exécution.
"S'ils entrent en grève, ils vont tout bloquer. Même si le service minimum est assuré, il y aura un réel impact dans la production journalière. Ce sont des pertes énormes pour le pays qui se chiffrent en milliards. La réalité dans ce dossier est qu'ils ont du mal à s'accorder sur plusieurs points. Les membres de l'Onep demandent des choses qui leur sont dues depuis plus de dix ans", précise une source bien introduite.
À ce jour, l'Onep entend, en attendant "l'assemblée générale de restitution du vendredi 23 août 2024, rester mobilisée et demeure vigilante". Affaire à suivre…
Hans NDONG MEBALE
Libreville/Gabon