D'ENTRÉE, il faut distinguer les établissements ayant récemment fait l'objet de réfection dans le cadre du Programme d’investissement dans le secteur éducation (Pise) et les autres. Les premiers ont ainsi "corrigé" ce qu'il faut appeler erreur ou anomalie car n'ayant jamais tenu compte des élèves et parents à mobilité réduite. On trouve ainsi dans cette première catégorie, des établissements comme le collège Mabignath à Akébé qui ont fait peau neuve avec des rampes d'accès jusqu'aux vestiaires… Il y a aussi le collège Nelson-Mandela dont l’extension, récemment sortie de terre, affiche des infrastructures flambant neuves qui prévoient même un ascenseur (l’unique dans tout le pays pour le moment).
Toute chose qui assure aux élèves à mobilité réduite une parfaite autonomie. Même si pour l’heure l’eau est absente et que plus tard se posera le problème de l’entretien, pour le moment, il s'agit d'une école inclusive. Ceci suppose donc que les établissements réfectionnés ou en cours de reconstruction tiendront tous compte de cette réalité. Du moins l’espoir est permis que les rampes d’accès soient la norme. Pour ce qui est des seconds, n’ayant pour l’heure fait l’objet d’aucune réfection (c'est progressif ?), même certaines cours de récréation demeurent inaccessibles pour parents et élèves sur vélos électriques.
Le lycée Mabignath, les écoles et collèges publics de Batavea sont dans cette catégorie. Avec des cours de récréation qui ne permettent parfois ni aux parents encore moins aux élèves souffrant de handicap d’accéder dans ces établissements. De quoi les décourager et compromettre leur droit à l’éducation ? Mais l’on doit à la vérité de souligner les efforts déployés même si le seul handicap pris en compte pour le moment est celui moteur. Les malvoyants par exemple n’étant pas concernés du fait, soutient-on ici et là, de l’absence de demande spécifique de ce genre.
Line R. ALOMO
Libreville/Gabon