MEMBRE du groupe multipartite (GMP) de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE Gabon), la société civile a récemment adressé un courrier au président de la République, Ali Bongo Ondimba. Il y était question de rappeler au chef de l'État sa décision d'août 2022 de solliciter à nouveau l'adhésion du Gabon au processus de mise en œuvre de la Norme ITIE. Toute chose qui consacrait, souligne le courrier, '' votre volonté souveraine d'établir notre pays dans le champ restreint des États ayant opté pour la transparence comme modèle de gouvernance.''
Mais, s’inquiètent les membres de la société civile, ''depuis la suite favorable accordée à votre requête de réintégration par les instances internationales de l 'ITIE, la mise en œuvre du processus par les parties prenantes au plan national demeure en « panne »''. Trois facteurs sont pointés du doigt : la non mise à disposition des ressources publiques pour le financement du plan annuel de travail élaboré et approuvé par les parties prenantes compétentes ; la non-publication des données et contrats, la non opérationnalisation complète du secrétariat technique permanent devant appuyer le GMP en tant qu'organe de mise en œuvre. Sachant que l'échéance prescrite pour la production du premier rapport, enjeu clé, est fixée au 23 avril 2023 et qu'un trimestre à peine nous en sépare, martèle la société civile, ''des mesures impératives sont à adopter ''.
Aussi, convie-t-elle le président de la République à donner vie et force à cet engagement par des dispositions mêmes exceptionnelles. Sinon gare ''aux conséquences peu enviables pour le Gabon et son Chef'', avisent-ils.
Line R. ALOMO
Libreville/Gabon