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Faits divers & Justice

Justice : Roger Owono Mba à la barre ce matin

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ROGER Owono Mba répondra, ce matin, devant la Cour criminelle spécialisée des infractions qui lui sont reprochées

ROGER Owono Mba répondra, ce matin, devant la Cour criminelle spécialisée des infractions qui lui sont reprochées. Le relief détonant de cette audience repose en ce que le prévenu est un ancien ministre des Finances, ancien directeur de cabinet adjoint du président de la République et ancien directeur général de la Banque gabonaise de développement (BGD). Le procès de ce jour aurait pu se tenir le jeudi 10 juin dernier, mais à la demande de son conseil (Mes Boussougou Bou-Mbine et Grâce Kieley Houndy) qui voulait s'imprégner davantage de ce dossier, celui-ci avait donc été reporté ce matin.

Les incriminations qui ont valu les ennuis judiciaires à l'ancien membre du gouvernement sont multiples et variées et ont pour noms : concussion, association des malfaiteurs et complicité de détournement de fonds publics. C'est l'opération " Scorpion " décidée par le gouvernement pour faire la lumière sur la distraction supposée avoir cours dans de nombreuses administrations publiques et parapubliques, qui a abouti à l'interpellation de nombreux cadres de ces entités d'État qui ont été auditionnés par le parquet de la République, et pour la plupart, placés en détention préventive à la prison centrale de Libreville.

Plusieurs membres du gouvernement en activité, confondus de malversations financières dans leur gestion des deniers publics, ont par la même occasion été déchus de leurs fonctions et placés en attente de jugement à " Gros-Bouquet ". Il s'agit de Tony Ondo Mba, Noël Mboumba, Justin Ndoundangoye.

Dans la foulée, les directeurs généraux de plusieurs entités parapubliques ont également fait l'objet d'interpellations puis placés, après auditions au parquet de la République, en détention préventive.

Dans le cas précis de l'ex-ministre Roger Owono Mba, c'est le 13 décembre 2019 qu'il avait été placé sous mandat de dépôt. Mais il a, par la suite, recouvré la liberté après plus d’un an d’incarcération à la prison centrale de Libreville. L’état de santé de l’ancien membre du gouvernement se serait dégradé en milieu carcéral, obligeant ainsi les autorités judiciaires à le placer en résidence surveillée plutôt qu’en détention préventive.

Au nombre des personnes placées en détention préventive dans le cadre de l'opération " Scorpion ", l'on note que l'une des premières comparutions a consacré, en ouverture de la première session criminelle spécialisée de l'année 2020-2021, la condamnation de l'ancien directeur général de la Société équatoriale des mines (SEM), Ismaël Ondias Souna, à dix ans d'emprisonnement avec sursis.

Dans le même registre, était attendue la comparution, le 28 juin dernier, de l'ancien directeur général de la Cnamgs (Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale), Renaud Allogho Akoué, lui aussi poursuivi pour les délits de " détournement de fonds publics, concussion, faux et usage de faux et blanchiment des capitaux. " Lequel devra encore attendre pour être fixé sur son sort, d'autant que son affaire a été renvoyée à la 4è session criminelle spécialisée.



E. NDONG-ASSEKO



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