Décédé dans la nuit du 10 au 11 novembre 2023, des suites d'une maladie, la dépouille de l'artiste peintre, graphiste, sculpteur, Me Marcellin Minko Mi Nze est arrivée hier à l'espace Nka'Ayogo, sis à la cité Damas, pour recevoir des derniers hommages officiels de la République gabonaise. Plusieurs délégations, dont celles du ministère de la culture se sont données rendez-vous à ce lieu, pour célébrer une dernière fois le grand Maître.
Des personnalités de haut rang y étaient. Hommes de lettre, politiques, artistes chanteurs, sculpteurs, mais aussi d'anciens membres du gouvernement. Tous ont tenu à faire leurs derniers adieux à Me Minko Mi Nze, en s’inclinant devant sa dépouille. Chacun a tenu à témoigner de la grandeur d'esprit du disparu, de son altruisme et surtout de son humilité.
« C’était un homme très aimable, je l'ai rencontré à Paris et je lui ai demandé de me faire la maquette d 'un disque et c’était magnifique. Il a apporté sa contribution dans la promotion de la culture Gabonaise. C'était un génie, c’était notre Picasso, c’était un grand Maitre. Je regrette juste que les artistes de valeur n'ont toujours pas la reconnaissance qu'il leur faut dans notre pays », a souligné Martin Rompavet, artiste chanteur.
L'écrivaine Justine Mintsa, pour sa part a salué la mémoire d'un homme altruiste. « C’était un être extraordinaire , malgré sa renommé internationale, il est resté quelqu'un de très accessible et de très humble. Il était altruiste. Quand j'ai écrit mon premier roman, je lui ai demandé de m’aider à concevoir une couverture pour le roman, il m'a un fait beau tableau et j'en ai fait la couverture de mon roman. Je lu ai demandé ce que je lui devais, il m'a dit tu n'y pense pas quand même, c'est un cadeau de je t’offre. Et pendant mon séjour au ministère de la culture, il était toujours présent. C'était un homme très jovial », se souvient-elle.
Au terme de l'exposition, la dépouille de Me Minko Mi Nze s’est ensuite dirigé à son domicile de Nzeng-Ayong, à l'ancienne cité (Wembley), pour la veillée. C'est ce samedi qu'il sera enterré au cimetière de Messolo. Né en 1937 à Libreville, Me Minko Mi Nze a commencé à s’intéresser à la peinture dès son jeune âge. Il s’inspirait de l’environnement qui l’entourait. Au fil des ans, il a développé un style unique, caractérisé par des aspects de la vie traditionnelle gabonaise et des scènes de la vie quotidienne.
Abel EYEGHE EKORE
Libreville/Gabon