Deux jours après une nuit en enfer passée à l'aéroport de Banjul et la défaite sur le fil contre les Scorpions de Gambie (1-2), au terme du match comptant pour la quatrième journée de la phase de groupe de la Coupe d'Afrique des nations 2021, la conférence de presse organisée par la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) a été l'occasion de revenir sur une expédition qui alimente les débats depuis plusieurs jours.
L'onde de choc du traitement infligé à la délégation gabonaise a touché l'ensemble du continent et même traversé la Méditerranée. Les médias africains et européens n'y sont d'ailleurs pas restés insensibles.
Si la Confédération africaine de football s'est auto-saisie de l'affaire et a prévu d' ''examiner les causes, établir les responsabilités et appliquer les sanctions conséquentes'', la Fégafoot dit avoir envoyé à l'instance faîtière du football africain un courrier détaillant le traitement subi par les Gabonais dans un pays au lourd passif en matière de manquements. Notamment le mauvais accueil réservé à une équipe visiteuse.
Avant le Gabon, le Bénin en avait notamment fait les frais en novembre 2018, dans le cadre des qualifications de la Can 2019. Les Ecureuils avaient également été maltraités par les Gambiens. Le tour du Gabon est donc arrivé dans la nuit du 15 au 16 novembre 2020, au sortir du tarmac de l'aéroport international de Banjul et des opérations de police de rigueur. Un travail de sape orchestré par un certain Tamba, avec pour prétexte l'obligation pour la délégation Vert-Jaune-Bleu de passer un test Covid-19 à l'arrivée.
Le protocole sanitaire gambien jugeant recevable tout test négatif au Covid-19 d'un voyageur venant de l'étranger et datant de 72 heures au plus (un document officiel du Haut-Commissariat de la République de Gambie et datant du 5 novembre 2020 l'atteste), trois précurseurs et le ministre des Sports gabonais étant passés avant les Panthères sans être testés, le refus a donc été logique. La maniplutaion des résultats réels des joueurs étant la principale crainte.
" A l'arrivée à l'aéroport de Banjul, il faut présenter une preuve de test PCR de 72h maximum. Or, il se trouve que les Panthères avaient des tests datant de 24 heures. Pour ma part, je suis arrivé à Banjul par vol régulier dimanche à 20 heures. J'ai présenté mon test qui datait de 24 heures et j'ai quitté l'aéroport sans que l'on me demande d'être testé. Par conséquent, nous ne comprenons pas ce comportement inamical", a expliqué le ministre gabonais des Sports.
Après la décision des autorités gambiennes de ne pas prendre en compte les tests effectués à Franceville la veille et la confiscation des passeports de l'ensemble de la délégation, s'en sont suivies des négociations, une crispation des positions de part et d'autre, une nuit passée sans commodités pour reposer les organismes et, enfin, la libération aux premières heures du jour, sans que rien n'eut été ajouté aux documents. Ce après l'arrivée du ministre des Sports gabonais et une dernière intervention de l'ambassadeur du Gabon au Sénégal. Mais le mal était déjà fait.
James Angelo LOUNDOU
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