Malinga : l'eau potable, un merle blanc !

Les femmes de Malinga et ses environs ont initié vers la mi-juin un mouvement d’humeur contre la Gabonaise forestière de transformation (GFT) qui exploite le bois dans la région. En cause, le non-respect des engagements signés d’accord parties dans le cadre de l’application du cahier des charges.

Au nombre des revendications : l’eau et l’électricité. Comme pour dire que le problème de l’eau reste toujours d’actualité dans le chef-lieu du département de la Louetsi-Bibaka. Rappelons que Malinga est une commune rurale érigée en 1996 et frontalière de la République du Congo-Brazzaville de 4 km.

Elle souffre, comme bon nombre de localités du pays, d’une absence criante d'infrastructures de base : route, électricité et surtout desserte en eau potable. Les Malinois ont quasiment toutes les peines du monde pour accéder à ce précieux liquide.

D’autant plus qu’il n’existe aucun réseau d’adduction d’eau dans cette bourgade. Ne vous fiez surtout pas aux quelques installations de pompes publiques visibles çà et là, pouvant laisser croire au visiteur qui arrive pour la première fois à Malinga que l’eau coule des robinets.

" Plusieurs tentatives ont été faites par les pouvoirs publics, notamment la mise en place d'un forage au quartier Mokié. D’où la présence des robinets que vous voyez fixés ici et là. Ce projet avorté est comme celui du mini-barrage sur les chutes de la rivière Bibaka, si- tué à 10 km de Malinga, aban- donné depuis 2013 ", déplore le délégué spécial en charge de la commune de Malinga, Youbi Batsouaka.

Pourtant, renchérit un autre Malinois, des personnalités originaires de la localité et actuels proches collaborateurs du président de la Transition sont au fait de ce dossier. L'eau potable étant un merle blanc à Malinga, comment font alors les populations pour s’en approvisionner ?

Celles-ci doivent quotidiennement s’armer de courage, de détermination et de patience en allant recueillir la précieuse ressource dans les bas-fonds des falaises environnantes. Il y a au moins cinq sources dont celles situées aux quartiers Malinga-Village, Centre-Ville, Mossinga, Bakonga et Boutima. Tous ces sites disposent chacun d'un relief très accidenté, avec des descentes glissantes surtout à la moindre averse.

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