Le Stade Mandji, sponsorisé par la mairie de Port-Gentil, a l'un des budgets les plus élevés du National-Foot. Toutefois, les résultats ne sont toujours pas au rendez-vous ? Quelles en sont les raisons ? Le président du club, dans l'entretien ci-dessous, se prononce sur la question et décline ses ambitions pour la prochaine saison.
L'Union : M. Le président, vous avez été récemment confirmé à la tête du bureau directeur du Stade Mandji. Qu'elles sont vos impressions ?- Maurice Nzigou Mihindou : Ma confirmation à la tête du Stade Mandji est le résultat des réformes engagées par mon équipe depuis neuf mois. Comme vous le savez, le maire de la commune de Port-Gentil, Gabriel Tchango, m'a confié cette mission. Celle de réformer en profondeur le club. Ce qui a été fait. Et à l'issue de cette réforme, le maire a jugé bon de me confirmer à ce poste.
- Vous avez assisté au mois de mai dernier aux assises sur le National-Foot, en qualité de chef de service Sports de la mairie de Port-Gentil. Quels enseignements tirez-vous de cette rencontre ?
- Le maire de Port-Gentil, M. Gabriel Tchango, était président de la sous-commission en charge de réfléchir sur le financement durable de notre championnat national. J'ai donc participé à cette rencontre, non pas en qualité de président du Stade Mandji, mais en qualité de chef de service des Sports de la mairie. Nous avons travaillé au sein de cette sous-commission et nos conclusions sont couchées dans un rapport qui va être rendu public dans les tout prochains jours. Je retiens que les résolutions prises l'ont été de manière consensuelle. Avec l'idée d'une reprise du National-Foot.
- Le Stade Mandji à l'un des budgets les plus élevés du championnat. Malheureusement les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Comment expliquez cette situation ?
- L'AO Stade Mandji est financé par le Conseil municipal de la ville de Port-Gentil à hauteur de 300 millions de francs par an. En principe, avec cette subvention nous devons jouer les premiers rôles au niveau national et faire partie des clubs gabonais qui représentent chaque année le pays en Coupe d'Afrique. Ce qui n'est pas le cas depuis quelques années. Quelle en est la raison ? Je pense très sincèrement que c'est la gestion de ces fonds qui est à l'origine de la question que vous posez. C'est entre autres pour cette raison que M. le maire a changé l'ancienne équipe. Et nous allons tout faire pour mériter la confiance des autorités municipales.
- Que comptez-vous, précisément, faire pour inverser la tendance ?
- Depuis notre arrivée, nous avons mis en place un environnement favorable à l'excellence. Nous avons repris le stade de l'AS Sogara, doter le club d'une salle de sport et d'un bus neuf de 32 places. Autant d'éléments nous permettant d'être performant la saison qui arrive. Mieux, au sein du staff managérial, nous avons intégré des anciennes gloires de notre football. A l'image de Samuel Raouto et Jonas Ogandaga.
- Plusieurs équipes ont commencé à se préparer. Que fait actuellement le Stade Mandji et qu'elles sont vos ambitions pour la prochaine saison ?
- Les joueurs du Stade Mandji n'ont jamais été abandonnés. Ils s'entraînent depuis janvier 2021 dans le respect des mesures sanitaires édictées par le gouvernement. Nos joueurs sont les seuls à percevoir régulièrement leurs salaires depuis le début du coronavirus. Fin juin, ils ont été mis en vacances pour reprendre les entraînements mi-août dans l'espoir de voir le championnat reprendre en septembre. Enfin, nous avons l'ambition de jouer désormais les premiers rôles en championnat.
Entretien réalisé par Willy NDONG
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