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Politique

À Mouila, Ondo Ossa propose un nouveau pacte pour la prospérité

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A 16h36, l'avion, dans lequel se trouvait Albert Ondo Ossa, a survolé la ville de Mouila, le public présent sur la Place des fêtes a célébré son arrivée. Un survol qui a fait monter la pression d'un cran. Trente minutes plus tard, la délégation tant attendue était à la tribune.

Prière pour sanctifier l'instant, reprise de la Concorde en chœur, des slogans hostiles au pouvoir en place, des invitations à ne pas avoir peur de voter pour l'alternance, le 26 août prochain, etc, la rencontre entre Albert Ondo Ossa et les Molvilois a été forte en émotion.

Pour ces derniers, il est "l'incarnation de Pierre Mamboundou". Pour mémoire, Mamboundou est né le 6 novembre 1946 à Mouila et mort le 15 octobre 2011 à Libreville, est un homme politique de première importance. Il fut le leader de l'Union du Peuple Gabonais (UPG), principal parti d'opposition gabonais qu'il a créé en 1989, et avec lequel il se présenta trois fois candidat à l'élection présidentielle.

Difficile de s'appuyer sur un symbole plus fort quand on veut parler à la population de cette région du Gabon. Le président d'Alternance 2023, François Ndong Obiang, a présenté l'ensemble des candidats qui ont renoncé à la course à la présidence pour se ranger derrière Albert Ondo Ossa. "C'est la preuve que nous sommes déterminés. Comme nous sommes déterminés à ne pas nous laisser intimider par les manœuvres du pouvoir. Ils ont fermé l'aéroport pour qu'on n'aille pas à Lambaréné. Mais il se trompe, nous allons prendre la route. D'autres Gabonais nous attendent dans cette localité". Alexandre Barro Chambrier a expliqué qu'ils ont choisi Ondo Ossa pour contrer le camp adverse et qu'il fallait que le peuple fasse le reste." Nous allons gagner", a-t-il clamé.

Sous les acclamations, le candidat consensuel s'est tourné vers ses potentiels électeurs. "60 ans de pouvoir, c'est trop. Nous voulons simplement que les gouvernants actuels s'en aillent sans faire de vagues. Pourquoi devons-nous changer ? Parce que cette ville, comme beaucoup d'autres, n'a pas changé. Nous avons droit à la prospérité et à la dignité. Je suis votre candidat et celui capable de relever ce pays. L'heure du référendum est donc arrivée", a expliqué hier Albert Ondo Ossa. Au-delà des attaques envers le pouvoir, ce meeting a eu un effet positif inattendu. Qu'on apprécie ou peu le candidat consensuel de l'opposition, il faut au moins lui reconnaître un mérite : sa désignation le week-end dernier et son arrivée dans le chef-lieu de la Ngounié a poussé les candidats du PDG aux législatives et aux locales à sortir de leur torpeur.

Les voitures bariolées d'affiches, les posters et les véhicules de location bourrés de chaises (signe que des meetings sont organisés) sont enfin visibles dans la ville. C'est la preuve qu'il y aura beaucoup d'animation dans la cité durant les ultimes heures de la campagne relative aux élections générales.

Serge A. MOUSSADJI

Mouila/Gabon

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