Avec la recrudescence des faits de corruption dans le pays, jamais autant la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite n’a été pointée du doigt sur la nécessité de la maintenir ou pas. Dans cet entretien exclusif, son président explique les mécanismes de fonctionnement de cette institution et les grandes actions entreprises depuis sa création.
L’Union. Depuis la mise en place de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite beaucoup de Gabonais s’interrogent réellement sur son utilité au vu des nombreux scandales de corruption dévoilés, par exemple, lors de l’opération Mamba. Que répondez-vous à ceux qui pensent que la CNLCEI ne sert à rien et que son bilan après 16 ans d’existence est négatif ?Nestor Mbou : Il est vrai que nombreux sont nos compatriotes qui formulent l’interrogation que vous venez de relever. Cependant, je me permets de dire que l’autorité administrative indépendante qu’est la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite a toute sa raison d’être, puisant ses fondements dans les conventions des Nations unies (Merida) et de l’Organisation panafricaine (Maputo), signées et ratifiées par le parlement gabonais. Mais encore au regard du rôle déterminant qu’elle ne cesse de jouer dans la lutte contre ces fléaux que sont la corruption et l’enrichissement illicite. Je tiens également à préciser que lors de l’opération Mamba, la Commission a été sollicitée en ce qui concerne la transmission d’un grand nombre d’éléments ayant contribué à l’arrestation de certaines personnalités ainsi que de certains agents publics et autres.
Propos recueillis par Maxime Serge MIHINDOU
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