En saisissant la Cour constitutionnelle, le 10 janvier dernier, aux fins de contrôle de constitutionnalité de la loi 013/2 019 portant suppression de certains services publics, le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, pensait probablement que sa requête passerait comme une lettre à la poste. Que nenni !
En effet, les "neufs sages" ont décidé d'opposer une fin de non-recevoir à la saisine du "locataire du 2-Décembre". Lesquels juges ont estimé, à juste titre d'ailleurs, que la saisine du chef du gouvernement "abroge plusieurs lois ayant des objets totalement différents, en même temps qu'elle supprime certaines dispositions d'autres lois".
Point besoin d'être un érudit pour comprendre que le gouvernement a clairement mis la charrue avant les bœufs. En témoigne la suppression, voire la liquidation de plusieurs agences, alors que la Cour constitutionnelle n'avait pas encore rendu sa décision. Conséquence : le gouvernement est, désormais, dans une position inconfortable. Comment va-t-il gérer cet épineux dossier ? Va-t-il décider de réhabiliter les agences supprimées et liquidées ? Telles sont les interrogations qui taraudent les esprits.
Il est évident qu'en introduisant sa requête auprès de la Cour constitutionnelle, Julien Nkoghe Bekale ne s'attendait pas du tout à pareille issue. Pour certains analystes, il ne s'agit ni plus ni moins d'un revers. Il revient désormais au gouvernement de revoir sa copie et de rectifier le tir, et ce, dans les plus brefs délais.
Yannick Franz IGOHO
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