La présidente de l'Ordre national des pharmaciens du Gabon (ONPG), le Dr Marie Louise Rondi, et son homologue du Syndicat des pharmaciens du Gabon (SPG), Grâce Nze Nkoure, sont montées au créneau, le 9 septembre dernier. Au cours d'une conférence de presse, elles ont exprimé leur ras-le-bol face aux difficultés qui touchent actuellement le secteur du médicament. Notamment les changements survenus récemment sur le plan fiscal – avec l'entrée en vigueur du Certificat de conformité exigé par l'Agence gabonaise de normalisation (Aganor) –, qui pourrait les amener à reconsidérer le coût des médicaments.
À cet effet, la présidente du SPG a mis en évidence la pluralité des taxes auxquelles les pharmacies ont dû s'acquitter ces derniers temps. Ainsi, à côté de celle sur les gants et les masques en cette période de la pandémie de Covid-19, les officines doivent payer une taxe sur la publicité aux autorités municipales, dans le cadre de la visibilité de leurs enseignes ; la taxe sur la propreté et celle sur les ordures ménagères mises en vigueur par le gouvernement.
À ces obligations fiscales, se greffe désormais le paiement du certificat de conformité encadré par l'arrêté n°1880 du ministère de l'Économie et des Finances. Lequel instrument entre dans le cadre du Programme gabonais d’évaluation de la conformité (Progec) dont l'objectif est de rehausser le niveau de fiabilité et la qualité des produits importés grâce à leur conformité aux exigences des normes nationales et internationales applicables.
Mais c'était sans doute l'impôt de trop pour les pharmaciens. Et Grâce Nze Nkoure de dénoncer la parafiscalité à l'origine de l'asphyxie de la branche. "Si l'on n'y prend garde, cette multiplicité des obligations fiscales pourrait aboutir à une augmentation du prix du médicament'', a-t-elle prévenu.
Styve Claudel ONDO MINKO
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