LE service des pompes funèbres de Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, était confronté à un fait pour le moins inédit dans la ville : l'inhumation d'un corps par une famille qui n'avait rien à voir avec celui-ci
LE service des pompes funèbres de Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, était confronté à un fait pour le moins inédit dans la ville : l'inhumation d'un corps par une famille qui n'avait rien à voir avec celui-ci. Aussi, la dépouille du regretté Gilbert Ompigui – enterré par erreur par les parents de feu Jean-Baptiste Ngounda –, a-t-elle été exhumée, vendredi 9 avril dernier, à Yéné, dans le 4e arrondissement. Avant d'être ensevelie, une nouvelle fois, le lendemain.
En effet, c'est sous le regard médusé des riverains, des autorités judiciaires et municipales que le service des pompes funèbres a procédé à l'exhumation du cercueil. Lequel a ensuite été dépoussiéré, avant d'être ramené à la maison des pompes funèbres.
À l’origine de cette situation, une erreur commise par les agents de la société de traitement des corps. Ce sont les membres d'une autre famille, celle du regretté Gilbert Ompigui, établie à l'autre bout de la cité, dans le 2e arrondissement, qui vont en faire le triste constat. Alors que ces derniers sont à la maison des pompes funèbres pour les démarches liées à la sortie du corps de leur défunt, ils découvrent que la dépouille qui leur est présentée n'est pas celle de feu Gilbert Ompigui.
L'entreprise est sommée de fournir une explication. À son corps défendant, certains proches relèvenet néanmoins relevé une forte ressemblance entre les deux défunts. Qu'à cela ne tienne : les parents de feu Gilbert Ompigui veulent récupérer leur corps, le lendemain de la découverte de la monumentale erreur.
Face à cette pression, la maison des pompes funèbres fait rapidement le point de l'activité des dernières semaines. Le lien est établi avec un autre corps, celui de feu Jean-Baptiste Ngounda, qui a été enterré à Yéné. Sauf que c'est plutôt feu Gilbert Ompigui qui se trouvait dans le cercueil.
Guy MADJOUPA SANGOUETABA
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