LA tension est dernièrement montée entre deux familles au siège de la Société africaine d’assistance funéraire (SAAF), sis à Sogatol, dans le 5e arrondissement de Libreville. Et pour cause. Les agents de cette entreprise de pompes funèbres ont malencontreusement remis la dépouille de Joséphine Bouanga, une dame de 92 ans, à une famille qui n'était pas la sienne. De source familiale, après le décès de la nonagénaire, le 12 juillet dernier à Plein-Ciel, son corps est aussitôt déposé à SAAF pour sa conservation, en attendant l'élaboration du programme des obsèques.
Le 8 août au matin, la dépouille de Joséphine Bouanga est ainsi traitée, en prélude à son exposition. Mais, après le départ des siens de la maison des pompes funèbres, la bière est livrée à une autre famille derrière le Camp de gendarmerie du PK9. Laquelle organise une veillée mortuaire dans la nuit du 8 au 9 août. Sauf que les vrais parents de la disparue arrivent à SAAF, le 9 août, pour l'exposition prévue entre 8 heures et 10 heures.
Avant l'inhumation au cimetière municipal de Mindoubé. Mais, ils découvrent, stupéfaits, que le corps de leur ascendant est absent des locaux de l'entreprise de thanatopraxie. D'où l'explosion de colère qui s'est ensuivie auprès de la direction générale, qui a promptement dépêché un corbillard, pour récupérer la dépouille livrée à la famille du PK9. Non sans omettre de restituer le "bon corps" à cette dernière. Nous n'avons pas pu échanger avec la hiérarchie de la société.
Toutefois, certains agents renseignent que le tort revient à la famille ayant autorisé la sortie du corps à destination du PK9. Sans prendre soin de s'assurer qu'il s'agissait bien de leur défunt.
S.M. Libreville/Gabon