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Politique

Requête de l'UN : la patate chaude refilée au ministère de l'Intérieur !

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DÉCIDÉMENT, le landerneau politique, particulièrement le camp de l'opposition, est tout sauf "un long fleuve tranquille". La situation prévalant actuellement à l'Union nationale rappelle à bien des égards à la bataille fratricide et juridique entre Michel Menga M'Essone et Alexandre Barro Chambrier sur le débat relatif à la scission ou dissolution, c'est selon, du Rassemblement héritage & modernité (RHM). En réalité, le dernier congrès électif ayant opposé le camp Paulette Missambo à celui de Paul-Marie Gondjout [dans le cadre la succession de Zacharie Myboto], a sérieusement fragilisé l'Union nationale (UN), considérée comme la plus grande formation politique de l'opposition, vu le nombre de ses militants. Des antagonismes prononcés et autres positions quasi irréconciliables justifiant la création de l'Union nationale initiale (UNI) par Paul-Marie Gondjout et 21 conseillers municipaux et départementaux.

 

Un acte resté au travers de la gorge du secrétaire exécutif de l'UN, Dr Minault Maxime Zima Ebeyard, qui a saisi la Cour Constitutionnelle pour solliciter d'elle la "constatation de la vacance des sièges" des démissionnaires ainsi que leur remplacement sur la liste de l'UN. Et ce, en application des dispositions de l'article 18 de la loi n° 19/96 du 15 avril 1996 relative à l'élection des membres des conseils départementaux et conseils municipaux.

 

VERDICT• Après analyse de ladite requête, la haute juridiction estime que ni les statuts ni le règlement intérieur de l'UN ne prévoient rien en cas de scission. Les neuf sages sont d'avis que "seul le ministre de l'Intérieur est compétent, en cas de difficulté, pour statuer sur les scissions advenues au sein des partis politiques". D'autant plus que selon la loi sur les partis politiques, en son article 39, "la scission est le fait d'une division entre membres ou courants politiques au sein d'un parti. Les partis politiques doivent, dans leurs textes organiques, fixer les modalités de règlement des cas de scission. En cas de difficulté, le ministre chargé de l'Intérieur prend par arrêté des mesures conservatoires jusqu'au règlement définitif du différend." Autrement dit, le dossier a été refilé au "patron de l'Intérieur". Un dossier loin d'être clos.

 

En effet, le Camp de Missambo compte bien saisir le ministère de l'Intérieur. Pour rappel, il faut noter que selon la loi relative à l'élection des membres des conseils départementaux et municipaux, notamment l'article 18, "en cas de démission ou d'exclusion dans les conditions statutaires d'un membre d'un conseil du parti auquel il appartient au moment de son élection, et si ce parti a présenté sa candidature, son siège devient vacant à la date de sa démission ou de son exclusion. Il est alors procédé à son remplacement par le candidat qui le suit immédiatement sur la liste".

 

Affaire à suivre…

 

Yannick Franz IGOHO

Libreville/Gabon

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