NANCY Ningone, une Gabonaise de 37 ans, séjourne à la maison d'arrêt d'Oyem, depuis le lundi 6 février 2023. La dame se serait rendu auteure d'un homicide involontaire à l'encontre de son nouveau-né, qu'elle aurait jeté dans une fosse servant de toilettes indigènes, peu de temps après lui avoir donné la vie.
Selon une source policière proche de la Direction générale des recherches (DGR) dont les éléments ont été commis sur le terrain, les faits se sont produits dans la nuit du 31 janvier au 1er février 2023.
À Konossoville, une bourgade située à environ 52 km d'Oyem, Nancy Ningone qui est enceinte et presque à terme, met son enfant au monde à la maison. La parturiente bénéficie de l'aide d'une de ses sœurs, la nommée Y.A.O. Le nouveau-né de sexe masculin voit le jour sans problème particulier. Mais contre toute attente, le lendemain matin, l'entourage de Nancy Ningone est étonné de la disparition soudaine du bébé. Le fait ubuesque est à l'origine de la descente des Officiers de police judiciaire (OPJ) de l'antenne de la DGR du Woleu-Ntem à Konossoville.
La parturiente mise aussitôt sous pression par les enquêteurs, passe aux aveux. Selon les déclarations qui font froid dans le dos, après avoir accouché, vers 23 heures, la nouvelle maman se serait débarrassée de l'enfant dans des toilettes indigènes. Mieux, Nancy Ningone conduit les limiers au lieu de la commission de son crime, où le corps sans vie du tout-petit se trouvait enveloppé dans un sac.
Ramenée par les enquêteurs à Oyem, la mise en cause se serait ensuite mise à faire des fausses déclarations. Malheureusement pour elle, celles-ci allaient à rebours du témoignage de Y.A.O., sa sœur qui a révélé que le bébé (qui a pourtant poussé des cris) était manifestement en parfaite forme à la naissance. Déférée devant le parquet d'Oyem, la mise en cause a été admise à la prison du Peloton, pour crime flagrant, au sortir de sa confrontation avec le juge d'instruction.
SCOM
Libreville/Gabon