LES habitants de Tchibanga vivent le calvaire au quotidien du fait de la hausse sans raisons valables des prix sur plusieurs produits de consommation courante. Du coup, les espoirs nés des assises nationales tenues au mois d'avril 2023 par le gouvernement déchu, pour lutter contre la vie chère – histoire de soulager le pouvoir d'achat des populations gabonaises – se sont volatilisés. Et cela, à cause de l'entêtement de certains commerçants véreux. En effet, à Tchibanga, nombre d'opérateurs économiques font fi des prix homologués par la mercuriale. Contribuant ainsi à alourdir le panier de la ménagère.
L'huile de cuisine, fabriquée pourtant au Gabon, notamment à Lambaréné, est vendue le litre à 1 300 francs voire 1 400 francs. Et le bidon de 5 litres à 6 500 francs. Pis, même le poisson en provenance de la ville de Mayumba, à quelques encablures de Tchibanga, sur une route pourtant bitumée, coûte les yeux de la tête. On se croirait à Libreville. Pour preuve, le kilo de capitaine ou de bar pêché à Mayumba est vendu à 3 mille ou 3 500 francs. Et la carpe en provenance de Mbouda (Gamba), vendue naguère à 1 500 ou 2 000 francs, coûte maintenant 3 500 francs. Et que dire des produits locaux comme la banane, les tubercules et le taro qui coûtent plus cher que d'habitude.
Au regard de tout cela, les populations ont le sentiment que la mercuriale n'existe que de nom. Et que les services habilités à vérifier la conformité des prix ne font pas véritablement leur travail. Sinon, comment comprendre ou expliquer ces hausses de prix qui ne reposent sur aucune base homologuée, s'interrogent-elles.
Lung MOUSSAVOU
Tchibanga/Gabon