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Économie

Satram Gabon : le personnel licencié passe à la caisse

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C'est le bout du tunnel pour le personnel licencié de Satram Gabon, au piquet de grève à Port-Gentil, depuis cinq ans. En effet, après le passage du ministre des Transports dans la capitale économique, où il a rencontré tour à tour les grévistes et la direction générale, une conciliation comportant 8 points et dont le PV a été dressé, a été mise en place. La priorité était demandée à la direction générale de payer d'abord les 9 mois de salaire des personnes licenciées grévistes. C'est donc ce qui s'est fait le mardi 5 décembre au gouvernorat de la ville de Port-Gentil, en présence du gouverneur Paul Ngome Ayong et du maire de la commune, Gabriel Tchango.

Si certains estiment n'avoir pas été totalement satisfaits par rapport à leurs attentes, et estiment qu'il y aurait des erreurs de calcul sur leurs soldes, il n'en est pas le cas pour plusieurs autres, qui ont laissé exprimer leur joie. Car beaucoup n'espéraient plus rentrer en possession de cet argent. C'est le cas de M. Taru, qui s'est confié. « Je remercie les hautes autorités du pays et aussi la direction de Satram d'avoir pu régler cette crise qui perdure. Cela va beaucoup nous soulager. » Idem pour M. Mouele. « Nous avons fait plusieurs années de piquet de grève et aujourd'hui nous sommes rentrés dans nos fonds. Je ne peux que me réjouir. » Le directeur des Ressources humaines (DRH) M. Fromentin Eyeghe, satisfait du déroulement de cette opération, a tenu à remercier les autorités locales de la ville de Port-Gentil, qui ont veillé à cette distribution des chèques. Le DRH explique qu'il s'agissait là de la 1re étape du PV de conciliation du 25 novembre.

« Et il était question de payer les personnes au piquet de grève, sept mois en 2017 et 2 mois en 2018, au cas par cas. Ce qui a été fait en présence des responsables administratifs de la ville », a-t-il indiqué. Revenant sur les mécontents, Fromentin Eyeghe a souligné un manque de communication et a rappelé qu'il était question de payer des personnes au piquet de grève, les salaires de juin 2017 à février 2018. Il se trouve qu'a cette période il y a des personnes qui étaient sur les sites. Et les sites étaient payés.

« Ces personnes ne peuvent pas venir revendiquer quelque chose dans ce cadre-là, qu’ils attendent la commission, suivant le PV et la rencontre du 25 novembre dernier, pour prétendre à quelque chose. Si la commission n'a pas encore siégé, ces personnes ne peuvent pas prétendre à des paiements », a-t-il précisé. Avant de conclure : « que ceux qui se plaignent se rapprochent des organes indiqués de Satram pour être pris en compte. Si quelqu'un estime qu'il est lésé, il rentrera dans ses droits. »

Abel EYEGHE EKORE

Libreville/Gabon

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