LES usagers de la route Koumameyong-Ovan sont enfin rassurés, après le glissement de terrain enregistré dans la nuit du 11 au 12 décembre courant, au village Ebè-Messe à une dizaine de kilomètres du chef-lieu du département de la Mvoung. Hier, instruit par le président de la Transition, le ministre des Travaux publics, Flavien Nzengui Nzoundou, était sur les lieux pour les informer de ce que " le trafic routier est maintenu, non seulement pour les petits véhicules, mais aussi pour les camions transportant les vivres et les carburants ". Momentanément arrêtée, la circulation des grumiers ne reprendra qu'une fois la déviation achevée. Une entreprise chinoise installée dans la région s'y affaire en ce moment pour apporter cette solution palliative.
L'érosion est, à en croire Flavien Nzengui Nzoundou, due aux fortes pluies tombées ces derniers temps, notamment dans la province de l'Ogooué-Ivindo, qui est traversée par la Nationale 4. C'est donc la stagnation des eaux pluviales qui serait à l'origine de cet éboulement ayant failli encore couper Makokou du reste du Gabon. Si les explications du patron du département des Travaux publics peuvent se comprendre, il y a tout de même lieu de s'interroger sur le pourquoi d'un tel incident sur une voie de communication livrée il y a moins de 10 ans seulement.
Autres questions : quid de la responsabilité de l'entreprise ou de l'engagement décennal ? Les travaux exécutés à cet endroit l'ont-ils été dans les règles de l'art ? L'administration et le bureau de contrôle ont-ils assuré correctement leur mission ? Autant d'interrogations qui méritent des réponses, quand on sait que la route Koumameyong-Ovan (51 km) n'a été livré qu'en 2014 par la société chinoise Sinohydro.
G.R.M
Libreville/Gabon