Le gouvernement s’attelle à matérialiser, sous une voilure juridique appropriée, la recommandation du Dialogue national inclusif (DNI) préconisant la suspension des partis politiques.
C'est ce qu'a indiqué le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, lors des échanges qu'il a eus hier avec les représentants de la presse nationale et internationale.
Une tâche qui, a-t-il relevé, consiste en la mise en place d'un nouveau cadre législatif, modifiant et complétant certaines dispositions de la loi 011 du 14 février 2012 portant modification de la loi 24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques.
"Ce nouveau cadre juridique énoncera des conditions préalables à la reprise des activités des partis politiques", a-t-il souligné. Des conditions préconisées par les Gabonais et Gabonaises lors du DNI.
Notamment l'obligation d'avoir un minimum de dix-huit mille adhérents sur l'ensemble du territoire national, la justification d'un état d'adhésion avec des attestations des Numéros d'immatriculation personnelle (NIP), la nécessité de disposer d'un siège, d'un compte bancaire, etc.
"Cette exigence de réorganisation s'accompagnera, ipso facto, d'une dissolution pure et simple des partis politiques qui n'auront pas pu remplir ces critères dans un délai précis qui reste à fixer. Les Gabonais veulent construire une démocratie avec des partis politiques forts et bien structurés, qui concourent librement au suffrage universel. Tout comme en économie du marché, les partis qui ne feront pas le poids sur le terrain s'étioleront pour disparaître d'eux-mêmes", a-t-il souligné.
J. KOMBILE MOUSSAVOU
Libreville/Gabon