Habituellement en cette période précédant l'organisation du baccalauréat, nombreux sont les cadres politiques de Tchibanga et de Mougoutsi qui se bousculent pour apporter un soutien pédagogique aux élèves des classes Terminale.
Les uns optant pour les cours de soutien, les autres remettant des kits appropriés ou des apports en numéraire pour leurs petits besoins ou sandwichs le jour J.
À quelques jours du bac session 2024, l'on s'étonne à Tchibanga du silence des bienfaiteurs habituels, qui faisaient pourtant montre d'une grande générosité à leur égard, et dont les discours avaient un point commun : “apporter un soutien ou une contribution pour accroître les chances d'obtenir un meilleur pourcentage d'admis à Tchibanga et dans la province de la Nyanga”.
L'année dernière, les enseignants disent avoir eu du mal à boucler leur programme à temps, tellement les “bienfaiteurs de circonstance” étaient nombreux à se bousculer au portillon.
Mais pour cette session 2024, les candidats au bac constatent, mais avec tristesse, qu'aucun de ces mécènes n'est venu à leur chevet, alors qu'ils reconnaissent que cette assistance multiforme leur permettait d'affronter l'examen du bac avec assurance et sérénité, bien que conscients du “clientélisme politique” qui se cache derrière ces initiatives.
Mais au lieu de continuer à faire œuvre utile, ils ont tous fondu dans la nature. “Certainement parce que les élections ne sont pas à l'ordre du jour”, ironise-t-on à Tchibanga. Mais c'est une erreur ! Parce que les jeunes n'oublient pas si vite.
Lung MOUSSAVOU
Tchibanga/Gabon