Nommée en octobre dernier par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), la direction générale de la Société d’énergie et d’eau du Gabon semble avoir montré ses limites. Attendue par les usagers sur la fourniture d’une électricité et une eau de qualité, le top management conduit par Joël Lehman Sandoungout n’aura finalement pas répondu aux attentes. C’est le constat qu’on peut dresser au lendemain de la mise sous administration provisoire d’une entité qui continue d’enchaîner les mauvais résultats.
Si Joël Lehman Sandoungout est le 8e dirigeant nommé à la tête de la SEEG en quatre ans, soit depuis le départ de la société française Veolia, ce dernier aura eu à gérer de nombreuses crises. En effet, outre le mouvement d’humeur des syndicalistes maison, l’imbroglio avec son partenaire stratégique Aggreko, les coupures d’électricité à répétition, la SEEG a été victime de choix discutables. Notamment des négociations avec l’opérateur en charge des navires flottants qui continuent de coincer.
Pourtant passé par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Joël Lehman Sandoungout aura été victime d’un réseau défaillant à plusieurs niveaux. Concrètement, au niveau du service informatique, les agents de cette société avaient établi une véritable mainmise qui répondait à un projet sombre qui ne profitait qu’à un petit groupe. Ceux-ci, confondus par le CTRI, ont dû répondre de leurs actes devant les services judiciaires de l’État.
Alors que les dirigeants du pays ont fait du changement des mentalités et de paradigme leur cheval de bataille, la direction générale de la SEEG va connaître le même sort que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) sous l’ancien régime pour tenter de fauire enfin voguer le navire sur des eaux plus calmes.
Hans NDONG MEBALE
Libreville/Gabon