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Économie

Petit angle : Tout va bien, mais…

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D’APRÈS les dernières statistiques de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), au cours du 1er semestre 2014, les 50 banques implantées dans la zone Cemac ont réalisé un total bilan agrégé de 11 813 milliards de francs, en hausse de 5,4 % sur une base comparable à 2013. Et cela, malgré un léger ralentissement de l’activité dans deux pays, à savoir la RCA consécutif aux évènements socio-politiques et au Gabon en raison d’une baisse drastique et inhabituelle des dépôts privés, relève l’institution bancaire sous-régionale.

L’intermédiation bancaire a, en effet, continué de se développer au cours des derniers mois. Les dépôts se sont accrus de 4,1 % par rapport à juin 2013. Ils se sont élevés à 9469 milliards de francs au 30 juin 2014, soit 80% du total du bilan bancaire. Les crédits bruts à la clientèle ont, quant à eux, augmenté sur la même période de 15,7 % pour atteindre 7174 milliards de francs.

«  Du fait du large excédent des dépôts sur les crédits, les banques de la Cemac continuent d’extérioriser une trésorerie très confortable, en dépit d’une baisse de l’excédent de trésorerie. L’excédent a diminué de 12,3 % en un an, pour atteindre, à fin juin 2014, 3355 milliards de francs soit 28,4 % du total du bilan bancaire », explique le gouverneur de la BEAC, Lucas Abagha Nchama.

Mais la qualité apparente des portefeuilles crédit s’est légèrement dégradée sur la même période. Les créances douteuses se sont élevées à 495 milliards de francs à juin 2014 contre 413 milliards un an auparavant.

Selon la BEAC, cette situation est consécutive à la situation bancaire en République centrafricaine et à la dégradation de certains engagements importants en Guinée-Equatoriale.

Sur les 50 banques en activité, seules 23 banques disposent de fonds propres nets suffisants pour respecter l’ensemble des normes "prudentielles" assises sur cet agrégat. Selon la BEAC, les règles les moins respectés sont la représentation du capital minimum qui n’est observée que par 31 banques sur 50, et la norme individuelle de division des risques que seuls 34 établissements respectent.

« J ’insiste, une nouvelle fois, sur la nécessité pour tous les établissements de crédit à assurer un respect constant de l’ensemble des normes édictées par la Cobac qui, comme par le passé, n’aura aucune faiblesse à appliquer les sanctions prévues par la réglementation  », a prévenu Lucas Abagha Nchama.

Maxime Serge MIHINDOU

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