Le débat sur la désignation des futurs représentants de l'opposition au bureau du Centre gabonais des élections (CGE), vient de prendre une autre tournure.
Après les réactions d'autres formations politiques de ce camp fustigeant la démarche solitaire du président de la plateforme des partis et groupements politiques de l'opposition (PG41), lequel a transmis sans consensus une liste de candidats au ministre de l'Intérieur, la Ligue panafricaine et patriotique de défense des droits de la souveraineté (Lippades), vient de saisir la Cour constitutionnelle pour demander l'irrecevabilité pure et simple de ladite liste.
L'annonce de cette requête auprès de la Cour constitutionnelle a été faite à la faveur d'une conférence de presse au cours de laquelle la Lippades a mis en doute la légalité de la PG41. S'appuyant sur l'absence d'un récépissé de reconnaissance de cette structure en complément de la correspondance adressée au ministre de l'Intérieur, la Lippades estime du fait de sa reconnaissance légale, être en droit de combattre les prétentions de la PG41.
" En vertu des dispositions légales contenues dans notre Code électoral, la structure informelle qu'est la PG41 n'est pas fondée à revendiquer les places au sein d'un organisme comme le Centre gabonais des élections qui est institué par la loi républicaine'", a soutenu devant la presse Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, président de la conférence des présidents de la Lippades.
Au regard de ce qu'elle qualifie de dérapages, la Lippades a prévenu qu'elle ne soutiendra pas des candidats de seconde zone. Ce regroupement politique propose plutôt d'envoyer au Bureau du CGE des personnalités connues ou des figures emblématiques parmi les leaders de l'opposition, afin d'assurer une représentativité à la hauteur des enjeux.
Josiane MBANG NGUEMA
Libreville/Gabon
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