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Politique

Parlement : réduction des indemnités, suppression des fonds politiques...

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QU'On se le tienne pour dit. Les sénateurs et députés de la Transition ne seront pas logés à la même enseigne que les parlementaires des précédentes législatures. Pour preuve, au nombre de décisions rendues publiques hier au terme de la rencontre entre le chef de l'État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema et les présidents des deux Chambres du Parlement de la Transition, figurent la suppression des fonds politiques la réduction des indemnités des sénateurs et députés de la Transition, suppression de la prime de transport du 17 août, la réduction de moitié de l’indemnité de session.

Des décisions prises dans un souci constant d’assainissement des finances publiques, de réduction des charges de l’Etat. Cette décision est emblématique à plus d'un titre. Car sous nos cieux, le traitement des représentants du peuple a toujours cristallisé les passions. Et bien davantage en cette période exceptionnelle où d'aucuns, conscients de la nécessité de remettre notre pays sur les rails, donc de se défaire de certaines pratiques du passé, se sont interrogés, à juste titre, sur la nature du traitement devant être réservé aux membres du Sénat et de l'Assemblée nationale de la Transition. Désormais, les voilà servis ! C'est dire que le message envoyé par les autorités de la Transition est on ne peut plus clair : le Parlement ne saurait constituer, pour l'ensemble de ses membres, un lieu d'enrichissement. Où du moins ils se la coulent douce. Car, n'ayons pas peur des mots.

Par le passé, dans la conscience collective, l'accès aux hémicycles des palais Omar-Bongo-Ondimba et Léon-Mba était considéré comme une manière d'être à l'abri du besoin. À tout le moins, de n'être pas confronté aux mêmes difficultés que les autres citoyens. Si bien que les bancs du Sénat et de l'Assemblée nationale étaient vides lors des travaux en commissions, mais bien pleins en fin de sessions. C'est à penser, comme l'aurait dit le chansonnier français, Augustin Martini, que bon nombre de nos parlementaires ont été payés avec des jetons d'absence. En tout état de cause, la mesure du président de la Transition devrait générer des économies substantielles et raviver, au plus haut point, la flamme du travail législatif. Car après tout, les sénateurs et les députés de la Transition savent désormais à quoi s'en tenir.

 

J.KOMBILE MOUSSAVOU

Libreville/Gabon

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