L'enseignante, l'écrivaine, la libraire, l'éditrice et la militante engagée s'est confiée aux étudiants et aux membres de ce cercle littéraire, à l'UOB, comme jamais auparavant.
S'IL y a des personnes qui fascinent par leur être, leur trait de caractère, Honorine Ngou, enseignante depuis une trentaine d'années à la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) de l'Université Omar-Bongo (UOB), en fait partie. C'est cette femme dévouée, « transmetteuse de savoirs », qui a été dernièrement l'invitée du Club Lyre à l'UOB.
C'est en « amoureuse du livre, de la connaissance et de la culture tout court », qu'elle s'est présentée à ses deux intervieweurs et à l'assistance clairsemée d'étudiants. Outre l'enseignante exigeante, très tôt marquée par une éducation parentale et religieuse des plus rigoureuses, faite « des principes de dignité, de travail et d'humilité », l'on a découvert l'écrivaine, la conférencière, la libraire, l'éditrice, la croyante, la militante engagée dans la cause de la femme et de la moralisation de la vie publique, au sens sublime de ce terme.
L'on serait incomplet si on n'y mentionne pas l'éditrice en devenir. Et toujours cette même exigence. Envers elle-même, envers les autres, au point de ne pas se satisfaire de l'à peu près.
Le regard qu'elle porte sur la littérature gabonaise ? Une réalité plutôt qu'un mythe. « Une littérature jeune par rapport aux autres beaucoup plus vieillissantes avec de belles promesses d'élévation. » Justine Mintsa, Rodrigue Ndong, Jean Divassa Nyama sont, entre autres, les auteurs gabonais préférés de celle dont l'époux, son « homme en or », est un poète. Et aussi libraire comme elle.
Issa IBRAHIM
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