HIER au PK 8 (Libreville), la seule agence de transport qui embarque pour Fanceville avait déjà expédié quatre bus bondés de passagers en direction de Franceville. Et ce, entre 6 heures et 10 heures. Soit un Coaster et trois minibus. Deux autres bus étaient en chargement et devaient démarrer avant midi. Malgré le démarrage de ces bus à la queue leu leu, l'agence est toujours sous tension : “ Nous nous battons pour trouver le maximum de bus de transport, pour répondre à la forte demande des clients, à laquelle nous faisons face ces derniers temps”, précise Steff, employé de l'agence.
C'était prévisible : avec l'indisponibilité de la voie ferrée, le trafic passager par voie terrestre a explosé. Et les prix ont flambé en quelques jours. “ Nous étions à 30 000 FCFA le ticket transport pour un passager. Aujourd'hui, le prix du transport est passé à 45 000 F par tête de pipe”, souligne le même interlocuteur. Du coup, cette manne découlant des prix élevés du flux de passagers en partance pour Franceville, les propriétaires de voitures en proqui les placent auprès des agences. Pour l'heure, le trafic est intense dans un sens : Libreville-Franceville. Mais ce voyage n'est pas une partie de plaisir. Le voyagiste avise parfois ses clients : arriver à Franceville va être long et pénible.
Les passagers n'ont plus le choix. Les voyageurs doivent endurer 48 à 72 heures de route. “La durée du voyage entre Libreville et Franceville en passant par Makokou, est d'au moins deux jours, c'est selon l'état de la route” . De plus, les routes nationales ne sont pas encore pourvues de stations de repos, pour s'alimenter, encore moins se doucher. C'est donc une débrouillardise proche du calvaire que doivent endurer les passagers.
Charly NYAMANGOY BOTOUNOU
Libreville/Gabon
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