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Enquête

Réfection du campus de l’USTM : un chantier abandonné ?

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Cinq entreprises sélectionnées au départ pour la réalisation des travaux. Une seule à peine visible sur le terrain, qui a au moins le mérite d'avoir décapé les murs, avant de disparaître. Alors que la rentrée académique de septembre approche inexorablement, les deux mois de délais accordés à ces structures pour tout remettre à neuf au campus de Mbaya risquent de s'avérer insignifiants.

 

OU sont passées les entreprises adjudicataires des travaux de réfection du campus universitaire de l’université des sciences et techniques de Masuku (USTM), vieux de 36 ans ? Cette question est d'autant plus importante et actuelle que les étudiants locataires ont été priés de vider les lieux depuis le 15 juillet 2022. Ils espèrent donc revenir y habiter dans de meilleures conditions, dès la rentrée académique prévue pour septembre prochain. Mais cette réfection aura-t-elle lieu avant les délais ? À moins d'un miracle, il faut croire que non, tant depuis lors, en dehors de l’entreprise Groupe concept chargée de l’étanchéité qui a procédé au décapage des murs des bâtiments F, M et G en fin juillet dernier, aucun autre opérateur n'est présent sur le site pour le démarrage effectif des travaux.

 

Sur les bords de la Passa, il se susurre que Groupe concept a dû interrompre sa part du marché par manque de matériaux. Et que les responsables de cette entreprise auraient passé commande à l'étranger. Un argument qui ne convainc hélas personne à Masuku. Selon une source autorisée, en effet cinq entreprises ont obtenu le marché du campus et certaines d’entre elles auraient déjà perçu 50 % du financement. Mais pourquoi le chantier est-il abandonné alors que la rentrée académique prévue dans moins d'un mois  approche au galop ? La fermeture du campus de Mbaya, devenu invivable, est une instruction gouvernementale exécutée par la délégation du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) de Franceville que dirige Ange Patrick Nzao. "La fermeture du campus universitaire intervient dans le but de le réfectionner et d'y réguler l’accès selon des critères définis dans un règlement intérieur, afin de freiner un tant soit peu l’insécurité qui sévit au sein du campus à travers le phénomène du bizutage qui ternit l’image de l’université. Leur retour au campus est conditionné par le renouvellement de dossiers uniquement pour ceux qui sont admis enclasses supérieures. Nous sommes en train de renforcer les critères pour éviter de retomber dans les mêmes travers", explique le responsable de la délégation.

 

Sur le terrain, Groupe concept, l’une des entreprises adjudicataire chargée de l’étanchéité, a eu un délai de deux mois pour l’exécution des travaux financés par le Fonds PID/PIH du gouvernement à travers le ministère des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures, maître d’ouvrage. Quant aux autres entreprises, c’est un silence assourdissant que l'on observe sur le terrain. Une situation qui inquiète autant le CNOU, le rectorat, les étudiants que le ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Mouguiama-Daouda, qui a clairement exprimé son inquiétude lors du Conseil d’administration du 2 août dernier. "Nous espérons qu’il y ait un minimum de travaux qui soient faits avant le retour des étudiants", plaide le directeur adjoint du CNOU Franceville, Brigitte Rachel Kouma.

 

À quel niveau ce dossier est-il alors bloqué ? Qui en sont les responsables ? En laissant perdurer la situation, dans quelles conditions prépare-t-on la rentrée académique à Masuku ?

 

N'O

Franceville/Gabon

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