En rachetant 56% des parts de la compagnie Afrijet, l’Etat Gabonais vient de frapper un grand coup. Après avoir racheté l’ensemble des actions de la société pétrolière Assala Gabon, le Gabon, via le ministère de l’Economie et des Participations vient de racheter ce mastodonte du transport aérien dans la sous-région.
« Nous allons utiliser cette entreprise pour construire à partir de sa base client, la compagnie nationale qui s’appellera Fly Air Gabon. En rachetant Afrijet, nous rachetons un nom, nous allons travailler sur tous ces aspects pour construire notre compagnie nationale », a fait savoir le ministre de l’Economie et des participations, Mays Mouissi.
En effet,« la République gabonaise, au travers de la holding récemment constitué FLY AIR GABON Holding, a réalisé une opération de prise de participation, au sein de la compagnie aérienne gabonaise Afrijet », a précisé le board d’Afrijet. D’après les informations du transporteur national, cette prise de participation répond à 4 objectifs stratégiques :
- S’appuyer sur les savoir-faire et les compétences gabonaises pour développer le pavillon national, sous la marque FLY GABON ;
- Desservir l’ensemble des provinces du Gabon, au fil du déploiement du plan de remise au standard des aéroports du Gabon ;
- Développer la desserte internationale, au travers de l’acquisition d’appareils de type moyen porteurs ;
- Contribuer à la baisse du prix du billet sur le territoire national, afin de favoriser la mobilité des Gabonais et des Gabonaises.
De plus, Afrijet a fait savoir qu’elle transformera ses statuts pour évoluer en société anonyme avec Conseil d’administration et Directeur Général, doté d’une gouvernance capitalisant sur les principes de management privé.
« Accueillir l’État et en devenir le porte-drapeau consiste à aligner les stratégies de développement du pays et de l’entreprise. Nous comptons pouvoir réduire nos coûts, et, par là-même, nos prix, sans perdre l’ADN de la gestion privée de la compagnie. Nous avons signé un pacte d’actionnaires qui pose des principes, mais ce document juridique est là pour que nous ne nous en servions pas. Avec le secteur public autour de table, il faudra bien sûr discuter et documenter davantage les décisions stratégiques. Mais nous comptons sur la bonne compréhension des intérêts mutuels pour que le style de management ne change pas fondamentalement », a indiqué l’administrateur général d’Afrijet Marc Gaffajoli.
H.N.M (Avec DIG)
Libreville/Gabon