Après avoir exercé pendant 28 ans à la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP), Claire Maniangou, un Gabonais de 55 ans, ne bénéficiera malheureusement pas du fruit de ses efforts.
Et pour cause. Il est mort dans des conditions troubles 23 jours seulement après son départ officiel de la société. Une disparition pour le moins problématique.
En effet, d'après une source proche de cette affaire, les parents du défunt éprouveraient d'énormes difficultés pour organiser ses obsèques.
D'autant que depuis la date de sa mort, le 21 juillet 2024, ces derniers ne sont pas encore entrés en possession des deux chèques d'un total de 20 millions 576 mille 067 FCFA mis à contribution par son entreprise.
Par conséquent, le corps du retraité de la SGEPP se trouve toujours à la morgue. Si les causes exactes de la mort de Claire Maniangou ne sont pas encore connues, d'aucuns évoquent l’hypothèse d’un empoisonnement.
De fait, l'entourage explique qu'il aurait brusquement changé de comportement une fois à la retraite.
Aussi, il sortait tôt de la maison, pour ne rentrer qu’à des heures tardives complètement enivrées.
Son décès est survenu peu de temps après son admission à la suite d’une diarrhée suivie d’une fièvre, le dimanche 21 juillet dernier, dans une clinique située dans le deuxième arrondissement de Libreville.
Relativement au traitement financier à lui réservé par son employeur, l'entourage Claire Maniangou croit savoir qu'il n'était pas du tout d'accord avec le montant calculé.
" Il disait que son entreprise l'a roulé, car les calculs avaient été mal faits.Raison pour laquelle il envisageait de saisir l’Inspection du travail, en vue de revendiquer ses droits. C'est d'ailleurs pourquoi il n'avait pas touché aux chèques ", confie une source familiale.
Le lendemain de sa mort, la famille n’ayant pas de moyen, l’aîné du défunt s'est rapproché de la société dans le but de changer le nom du bénéficiaire sur les deux chèques .
Sauf que la procédure en la matière semble longue et implique un droit de regard de la part du pool en charge des questions de succession au tribunal de première instance de Libreville.
Aussi, le conseil de famille a-t-il désigné l'une des filles aînées de Claire Maniangou comme mandataire.
C'est, de principe, au terme de la démarche administrative que les deux chèques pourront être payés grâce à un acte de la justice.
L'ancien agent de la SGEPP caressait deux rêves avec son dû : épouser la femme avec laquelle il vit depuis près de 30 ans (une union qui a produit 4 enfants) et acheter un terrain.
S.M.
Libreville/Gabon