“L'ADMINISTRATION a été organisée de telle sorte qu’il y ait un brassage des populations et le gouverneur est celui qui fait le trait d'union, il représente l'État de façon impartiale… c'est très grave de toucher au vivre-ensemble”. C'est par ces propos que Paulette Missambo, présidente de l'Union nationale (UN), a condamné les dernières mutations des gouverneurs dans leurs provinces d'origine, lors du Conseil des ministres du vendredi 14 avril 2023.
À la faveur de la sortie qu'elle a effectuée à Ntoum, samedi dernier, le numéro un de l'UN a estimé que cette décision du gouvernement d'affecter “chaque gouverneur dans son village ou dans sa province d'origine est une façon d'arrêter la construction de la Nation gabonaise qui était déjà bien avancée”, a-t-elle martelé. Et d'ajouter que “ce qu'ils ont fait-là, c'est très dangereux et nous ne pouvons pas l'accepter. Parce que ces gouverneurs, ils seront désormais les gouverneurs du PDG, ils ne seront plus des représentants de l'État impartial, pour faire appliquer la loi de l'État. Ils seront-là pour protéger leurs carrières”.
Pour l'ancienne ministre de l'Éducation nationale sous feu Omar Bongo Ondimba, "ce vivre-ensemble est également touché comme tout le pays qui est déchiré, abandonné, y compris le réseau routier national, qui est complètement défoncé." Selon Paulette Missambo, un "régime qui tue l'école, tue le pays". Il faut noter que cette sortie a aussi été l'occasion pour la présidente de l'UN, une des formations politiques de l'opposition, d'appeler la population de Ntoum venue l'écouter à la mobilisation, à l'engagement et à la détermination pour un changement véritable. D'où l'exhortation faite aux uns et aux autres d'aller se faire inscrire massivement sur la liste électorale.
CNB
Libreville/Gabon