Les appels à la ville morte lancés par les syndicalistes de plusieurs secteurs, pour protester les mesures qui, aux yeux du gouvernement, vise à endiguer la pandémie de la Covid-19, mises en vigueur hier mercredi 15 décembre 2021, ont été diversement vécus et appréciés par les populations de Libreville et ses environs.
Rond-point d'Awendjé. Il est pratiquement 9h45 minutes, ce mercredi 15 décembre 2021, premier jour de la mise en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales pass sanitaires (vaccin et test négatif), pour accéder aux lieux dits publics et suppression de la gratuité des tests PCR. La circulation est fluide et les mouvements des personnes sont moins intenses. Chose inhabituelle à cet endroit réputé par ces incessants bouchons qui rendent la circulation des automobilistes le plus souvent difficile. En même temps, ce vide semble être un petit moment de répit pour les quelques éléments des forces de police postés dans ce grand carrefour circulaire régulant la circulation. Assurément “ oui, car depuis le matin ça circule librement et vite. Nous ne sommes pas débordés comme d'hab”, lance un policier placé.
De l'autre côté du rond-point, les vendeuses des produits alimentaires s'impatientent. Les clients se font rares. “ Aujourd'hui-là, nous risquerons de ne rien avoir, aucun client n'arrive”, craint l'une d'entre elles. Qu'est-ce qui explique l'absence d'affluence au niveau du rond-point d'Awendjé ce jour ? Annie, une habitante du quartier estime que “ les gens sont restés chez-eux”.
Même son de cloche dans plusieurs autres artères du “Grand Libreville”, où les usagers abondent aux premières heures de la matinée et aux heures de pointes (midi).
“ Le grand carrefour Rio était désert ce matin. Les transporteurs en commun qui jouent souvent aux plus dispensables ici quand ils voient les clients se bousculer, ont dû garer”, explique Didier au volant de sont véhicule. Au niveau du carrefour cité des Ailes, les bus de Trans'ub sont restés longtemps vides malgré le régime de la gratuité, contrairement à l'ambiance habituelle. C'est d'ailleurs ce que témoignent des nombreux usagers qui habitent la commune d'Akanda. Nombreux assurent avoir été épargnés des embouteillages monstres auxquels ils sont souvent confrontés pour sortir de cette commune voisine à celle de Libreville ou pour y accéder.
“ Aujourd'hui j'ai fait 25 minutes pour arriver à Libreville. Alors que nous mettions souvent une à deux heures”, relate I.M, habitant dans les environs du stade d'Angondjé.
Par ailleurs, au centre ville, bien que les usagers ayant épargnés des tracasseries de tous les jours liées aux embouteillages, plusieurs administrations ont ouvert et le pass sanitaire a bien été exigé avant d'accéder dans certaine d'entre elles.
Et le personnel y était présent. Comme le rassure un chef de service “ Ce matin, j'ai fait le tour de mon service, tous les agents sont présents à leurs postes de travail. Et chacun avait son pass sanitaire”. A l'exception de certains établissements bancaires où pour y accéder, ni le test PCR négatif, ni la carte de vaccination, n'ont été exigés. Dans tous les cas, les appels à la ville morte n'ont pas été totalement suivis , mais il faut reconnaître qu'entre 8 heures et midi une partie de la population de Libreville et ces environs a puis les appliquer. Mais progressivement la vie repris le cour normal dans la journée.
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