Ali Bongo Ondimba : "C’est une icône, un monument de la musique gabonaise qui s’en va"

RENDANT hommage à celui qui représente à ses yeux l’une des valeurs sûres de la musique gabonaise et même africaine, le président de la République, Ali Bongo Ondimba a salué, sur sa page Facebook, la mémoire de Vyckos Ekondo, illustre artiste gabonais, rappelé à Dieu dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 août à Casablanca au Maroc. «C’est une icône, un monument de la musique gabonaise qui s’en va. Mais son œuvre, elle, restera bien vivante, éternelle. Elle continuera à résonner à nos oreilles », reconnaît Ali Bongo Ondimba. Une perte énorme à l’orée de la fête de l’indépendance et à la veille des élections générales.

On se souvient encore qu’à l’annonce de son état de santé, le chef de l’Etat avait instruit le gouvernement à prendre toutes les dispositions pour son évacuation et sa prise en charge au royaume chérifien. «Que le Roi du Tandima repose en paix. Mes condoléances à sa famille et à ses très nombreux fans dont je fais partie», assure le chef de l’Etat. Né en 1951 à Bilengui dans le département de l’Ogoulou à Mimongo (province de la Ngounié), Vyckos Ekondo entame sa carrière sa carrière à de 18 ans, alors qu’il n’est encore qu’un élève au lycée national Léon Mba. Quelques années plus tard, il crée et anime l’une des plus grandes émissions de la télévision gabonaise, «L’idole du dimanche». En 1985, il crée le Tandima, rythme traditionnel qui va le propulser davantage au-devant de la scène nationale et internationale et faire rayonner la culture gabonaise sur tous les continents.

L’an dernier, une médaille de l’Ordre national du mérite lui avait été décernée à l’occasion des 62 ans de l’indépendance du Gabon, au même titre que 24 autres artistes. En reconnaissance à la revalorisation de la culture gabonaise qu’il s’était donné pour mission, et qu’il a transmise à sa fille Laurianne, véritable pépite actuelle de la musique nationale.

Frédéric Serge LONG

Libreville/Gabon