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Société & Culture

Attaqués pour "outrage à magistrat", les confrères de GMT libérés

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Leur arrestation de quelques heures faisait suite à une plainte déposée par André Patrick Roponat, procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville pour outrage à magistrat dans l'exercice de ses fonctions.

QUATRE confrères de Gabon Média Time (GMT), Harold Leckat, directeur de la publication, Lyonnel Mbeng, rédacteur en chef adjoint, Esther Kengue et Karl Maure, ont passé, mercredi, quelques heures en garde à vue dans les locaux de la Direction générale des recherches (DGR), avant d'être relaxés en soirée. C'est à la suite d'une plainte déposée par André Patrick Roponat, procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville pour "outrage à magistrat en exercice de ses fonctions", selon un de ses avocats, Me Jean-Paul Moumbembe.

Lequel assure que "nous irons jusqu'au bout pour le respect et l'application des lois pénales". Les confrères devant répondre des faits jugés outrageants rapportés dans la presse. Un reportage dans lequel le procureur de la République est accusé d'une "procédure irrégulière liée à la perquisition faite dans un des domiciles de Ian Ghislain Ngoulou".

L'auteur du reportage à problème attribue à l'autorité judiciaire l'ordre d'aller compter de l'argent en euros dans son bureau. Non sans demander "où sont les liasses de billets conservés par André Patrick Roponat". Or, il n'en est rien, selon son conseil. Il s'agirait plutôt d'un tiers entendu par la police judiciaire, lequel s'adressait à son collègue. De plus, le confrère fait état "d'une consigne donnée par le procureur de la République qui porte atteinte aux règles inhérentes aux conditions générales des saisies". Des voix autorisées certifient que le procès-verbal en question existe bel et bien. Il est contresigné par l'officier de police judiciaire et le mis en cause.

En outre, la journaliste rappelle "qu'après saisie des espèces, le total est mentionné dans un procès-verbal contresigné. Et que la computation est faite sur le lieu de la saisie, en présence des forces de l'ordre". Non sans appeler le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) à faire la lumière sur cette affaire. Parlant de procédure, elle se veut conforme à l'article 53 du Code pénal qui dispose que "l'officier de police judiciaire peut procéder à toutes perquisitions, visites domiciliaires ou fouilles à corps ".

Toujours au chapitre "des enquêtes en matière de crimes et de délits flagrants" de cette même loi, il n'est nullement fait obligation de la computation sur le lieu de la saisie. Au passage, les autorités de la Transition ont déjà indiqué que "l'argent saisi se trouve dans un compte séquestre". Dans tous les cas, le rapport contresigné de la perquisition est entre les mains des enquêteurs et le magistrat instructeur en charge du dossier.

À la suite de leur relaxe, après plusieurs heures de leur garde à vue à la DGR, la ministre des Nouvelles technologies de l'information et la Communication, Laurence Mengue Mezogho-Ndong les a reçus hier. "J'ai tenu à les assurer de la ferme volonté des nouvelles autorités gabonaises de promouvoir la liberté de la presse et à leur réaffirmer l'idée que la dépénalisation du délit de presse au Gabon n'est pas une vue de l'esprit", a assuré le membre du gouvernement.

G.R.M

Libreville/Gabon

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