Doit-on parler d'inconscience, d'irresponsabilité, d'insouciance ou d'imprudence des populations au moment où, un peu partout, en dépit de la nécessité de respecter les mesures barrières, la vie semble reprendre son cours normal, comme si de rien n'était ?
Cela est particulièrement vrai à Libreville où il n'est point besoin de tromper la vigilance des éléments de forces de l'ordre, pour trouver des endroits de vente et consommation de boissons alcoolisées. Des lieux où peuvent s'agglutiner plus de dix personnes et dans lesquels la promiscuité est grande. Avec ceci que les sorties et déplacements non essentiels, quoiqu'interdits, sont monnaie courante. Bref, au quotidien, il semble exister un décalage entre le comportement de nombreux Librevillois et les mesures prescrites par les pouvoirs publics afin de lutter contre le coronavirus.
Comment expliquer cet état de fait ? Les mesures édictées ne sont-elles pas adaptées à nos réalités ? Les populations ne saisissent-elles pas les enjeux sanitaires de l'heure ? En tout cas, la conséquence première de cette situation est la propagation de la pandémie dans notre pays.
Et au rythme où vont les choses, la situation pourrait empirer. Reste à espérer que le fatalisme ne prenne pas le dessus sur la nécessité d'amener les uns et les autres à respecter, en tout temps et en tous lieux, les mesures prescrites par les pouvoirs publics afin de barrer la route au coronavirus.
J.KOMBILE MOUSSAVOU
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