Florentin Moussavou : Merci de m'accorder cette tribune et de rappeler que la rentrée a lieu ce 31 octobre 2016. (...) Le quota pédagogique qui se situe entre 25 et 35 semaines des cours sera effectivement respecté. Il n'y a rien à craindre aussi des contours pédagogiques. Pour cette année, nous enregistrons 31 000 élèves admis en 6e. Mais il est évident que ce chiffre avoisinera les 45 000 élèves.
Comment comptez-vous les caser tous ces élèves, quant on sait qu’il y a le problème des capacités d’accueil ?
(...) Le problème des places se pose exclusivement dans les grandes villes du pays, notamment à Libreville et à Port-Gentil. Et dans une moindre mesure à Moanda et à Lambaréné. Dans la province du Moyen-Ogooué, nous avons quatre établissements publics. Soit deux à Lambaréné, un à Makouke et un autre à Ndjolé. Libreville et Port-Gentil rassemblent une forte population d’élèves. (...) Nous cherchons des solutions qui permettent de les accueillir le mieux possible (...). Notre souhait, c'est de voir chaque enfant avoir une place assise.
Pouvez-vous être plus explicite ?
Le système veut que l’occupation des places soient rationalisée. Nous observons que dans tous les établissements secondaires, les après-midi, les salles sont inoccupées. (...) Les élèves de 6è et ceux en classes d’examen occuperont en priorité les salles de classe le matin. Les autres classes occuperont les salles libérées dans l’après-midi.
Chaque année scolaire, le système éducatif est secoué par des grèves à répétition. Pourquoi cet état de fait permanent ?
(...) Chaque fois, que le calendrier scolaire est annoncé, il y a une annonce de grève par les syndicats alors que le dialogue n’a jamais été rompu. Les syndicalistes de l’Éducation nationale sont considérés comme des partenaires sociaux avec lesquels nous discutons. (...) Lorsque la rentrée survient, nous devons nous asseoir, (...) et mettre sur la table les préoccupations qui peuvent trouver des solutions progressivement.
L'opinion publique constate ahurie, que les taux de redoublement augmentent dans notre système éducatif.
Effectivement, la question du redoublement au Gabon est devenue problématique et tous nos pédagogues le savent. (...) Les coefficients très élevés en mathématiques (6) et 5 en français plombent la vie des enfants. Or, tous les enfants qui vont au collège ne sont pas forcément doués dans ces deux matières.
Quelle solution alors ?
(Sans doute) de ramener le premier cycle à un niveau normal, en considérant que les élèves sont en initiation. Les coefficients ne s’imposeront que lorsqu'ils passent en spécialité, à partir de la seconde. La conclusion des experts, en accord avec l’expertise extérieure, est de mettre un coefficient (1) dans toutes les matières.
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