Après ceux venus au monde en mai dernier, le Centre hospitalier régional Amissa Bongo a enregistré en début de semaine, ses nouveaux triplés de l'année. Il s'agit de deux garçons et une fille. Leur arrivée, à seulement sept mois par voie basse, présentait quelques risques. "Le recours à la césarienne était nécessaire", ont expliqué les médecins. L'opération menée par l'équipe du Dr Moussa Togola, le gynécologue, s'est déroulée dans de bonnes conditions. La jeune mère et ses enfants se portent bien. Sauf que, en apprenant leur naissance, leur grand-mère, de l'autre côté de la salle d'accouchement, a fondu en larmes. En effet, elle venait juste de réaliser l'ampleur des difficultés auxquelles elle allait désormais faire face.
Chef de famille et déjà mère de sept enfants, Pulcherie Andoumba, sans emploi, loue une maison avec toute sa progéniture. Sinelle, la mère des triplés, âgée de vingt-deux ans, son troisième enfant, est encore élève dans un lycée de Franceville. L'auteur de la grossesse étant jusque-là invisible, les deux femmes essaient seules de subvenir à l'ensemble des dépenses liées à l'entretien des triplés. Quelques bonnes volontés se sont déjà manifestées. Mais ces apports s'avèrent toujours insuffisants, notamment dans l'achat des médicaments et du lait pour les nourrissons. La plupart des pharmacies dans la ville rejettant les bons de la CNAMGS. Autant d'éléments qui poussent la grand-mère des triplés à craindre d'autres complications à la sortie de l'hôpital.
Guy MADJOUPA SANGOUETABA
Franceville/Gabon