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Société & Culture

Insalubrité à Libreville: que fait-on de la redevance ordures ménagères ?

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LE phénomène de l'insalubrité est toujours d'actualité à Libreville. Nul besoin de le décrire. Une bonne partie des habitants de la capitale cohabitent quotidiennement avec des tas d'ordures. Les quartiers sous-intégrés surtout sont les plus touchés. À Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement, Nkembo, dans le 2e arrondissement, les rues, les carrefours, les marchés, certaines devantures des domiciles et les trottoirs sont presque obstrués. Même spectacle dans les quartiers Ondongo, Akebé, Alibandeng, Montaigne-Sainte, Ancienne-Sobraga (sur la rue Germain-Mba, plus précisément à l'entrée du lycée Ntchorèrè), etc. Partout, les bacs à ordures débordent.

 

Pourtant, depuis 2019, " toutes les personnes physiques ou morales disposant d’un contrat d’abonnement d’électricité " paient la redevance ordures ménagères (ROM). Cette taxe qui est fixée à 7 % aurait, selon certaines indiscrétions, permis d'engranger la bagatelle de plus de 20 milliards de francs depuis qu'elle a été instituée. C'est pourquoi il y a lieu de s'interroger sur l’utilisation réelle des fonds alloués au ramassage des ordures ménagères et, surtout, à l'entretien de la ville. Elle pue. Partout, des odeurs nauséabondes vous accueillent. Difficile d'y prendre un bol d'air frais. Libreville s'étant transformée au fil des jours en une gigantesque décharge publique.

 

Et dire que l'annonce de cette redevance en son temps avait été bien accueillie, ne porte aucun fruit à ce jour. Globalement, les résultats sont très loin d’être satisfaisants. La cité entière croule encore sous des montagnes d'immondices. Nul besoin de faire un tour de ville pour se rendre compte de la présence des déchets à chaque coin de rue. Libreville, la coquette, serait désormais enlaidie faute de collecte régulière. Si elle est toujours autant sale et que l'invasion des ordures ménagères se poursuit allègrement, à quoi sert véritablement cette contribution de chaque citoyen à l'entretien de la capitale ? Une question qui se pose avec acuité au regard du tableau peu reluisant que présentent les artères de la capitale gabonaise, aujourd’hui.

 

Rudy HOMBENET ANVINGUI

Libreville/Gabon

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