Depuis la création des centres de Prise en charge (Pec) du VIH en 2001, le nombre de personnes inscrites est de 59 567 à ce jour. De ces malades, une catégorie est extraite : les personnes perdues de vue (PDV), qui avoisinent les 18 000 de nos jours.
Il s'agit de personnes ayant, pour une raison ou une autre, interrompu le suivi médical ou qui ont choisi de disparaître, aussitôt leur statut sérologique connu. Il semblerait que ce groupe de personnes soit la principale cause de l'augmentation effrénée de nouvelles contaminations au VIH.
Ces PDV sont considérées comme dangereuses, parce qu'elles entretiennent l'évolution de ce virus à la fois dans leurs propres organismes et dans ceux de leurs partenaires, fidèles ou occasionnels.
Plusieurs raisons amènent souvent les personnes à abandonner leur suivi médical. Pour le patient, la première difficulté arrive avec l'annonce de la maladie, qui bouleverse complètement sa vie. Symboliquement, il faut dire que la maladie et ses contraintes médicales s’intègrent brutalement dans la vie de ces personnes, puisque formulées comme autant de nouvelles normes auxquelles il faut se conformer et, finalement, autant de difficultés qui se rajoutent à celles préexistantes.
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