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Sport

National foot : Il faut impérativement sauver le football domestique

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Il est d'ores et déjà acquis que le 8 mars prochain le Gabon bouclera deux années entières sans championnats domestiques des première et deuxième divisions. Sept cent trente (730) jours, après les dernières joutes nationales. Une éternité qui a fait de notre pays, une exception quasi mondiale. Alors que le football et les compétitions ont repris leurs droits ailleurs, malgré la pandémie de Covid-19, à l'origine des suspensions enregistrées à travers la planète. La page de la participation des Panthères à la Coupe d'Afrique des nations 2 021 étant désormais tournée, il se pose désormais la question de la reprise des compétitions locales. Notamment des National-Foot 1 et 2 dont les arrêts ont occasionné des dommages collatéraux énormes chez plus de 700 joueurs et encadreurs.

 

Il y a pourtant eu la lueur des recommandations de la Task force du National-Foot, l'option vaccination défendue par le ministre des Sports Franck Nguema ou encore la réunion de l’Association des clubs professionnels de football du Gabon dont la proposition majeure fut la levée de la mesure gouvernementale interdisant la pratique des sports collectifs sur le territoire national. Mais depuis, il n'y a jamais eu d''abrogation de l'arrêté N° 0204/PM du 4 novembre 2020. Sauf que lors du discours prononcé lors de la réception de la sélection nationale de retour de la Can 2021, la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a renvoyé la balle dans le camp de la tutelle sportive nationale. Laquelle a pour mission de trouver des solutions pour une reprise des activités.

 

Côté joueurs gabonais de référence, Bruno Ecuele Manga a emboîté le pas à certains coéquipiers internationaux (Didier Ndong, André Biyogo Poko, Axel Meye), aux entités comme l'Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) et bon nombre d'acteurs du football Vert-Jaune-Bleu pour un plaidoyer en faveur de la reprise du championnat national dont il est également un produit. Il faut dire que les dommages sont importants après deux ans sans compétitions : précarité, frein à la progression des joueurs, encadreurs et officiels, mauvaises performances des clubs en compétition africaine, absence d’opportunité des joueurs locaux à intégrer l’équipe nationale A, impossibilité de constituer la sélection A’, donc probabilité d'un autre forfait pour le Championnat d'Afrique des nations (Chan) et sanctions de la Confédération africaine de football.

 

Il reste que sans la levée de l'arrêté gouvernemental, point de sortie de ce très long tunnel. Alors que le sport roi peut profiter, nonobstant le Covid-19, de l'élan ramené du Cameroun par les Panthères.

 

James Angelo LOUNDOU

Libreville/Gabon

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