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Société & Culture

Rentrée du Barreau : les jalons d'une vraie dynamique

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Le moment n'était-il pas propice pour donner les grandes lignes de la vision que l'actuel bureau de l'Ordre des avocats entend imprimer pour la marche de cette structure ?

À la cérémonie de rentrée du barreau du Gabon, hier en présence du Premier ministre Raymond Ndong Sima et du ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, le bâtonnier Me Raymond Obame Sima a dégagé les préoccupations qui nécessitent des résolutions urgentes pour la performance de la structure qu'il dirige et qui ambitionne de " faire du barreau du Gabon un grand barreau ".

Et pour ce faire, la formation en serait une articulation majeure: " Une bonne formation de l'avocat débute par la mise en place d'un système de recrutement obiectivement cohérent et performant qui donne les mêmes chances à tous ". Ce qui n'est pas le cas actuellement. D'où, pour y remédier, " le Barreau national du Gabon sollicite que l'École nationale des Avocats créée par la loi du 7 janvier 2015 devienne effective par l'adoption du décret d'ap-plication. " Le défi étant que " les 50 prochaines années de notre Barreau devront se distinguer des 50 dernières années, car les enjeux et les impératifs sont différents.

Pour Me Raymond Obame Sima, les avancées envisagées devront permettre un fort déploiement vers l'intérieur du pays où dans certaines provinces il n'existe aucun avocat. Il en est de même du vœu de l'institutionnalisation du mode de fonctionnement de l'Ordre des avocats, un organe qui jusque-là ne bénéficie pas d'une subvention de l'État " pour accomplir la mission de service public qui lui a été confiée par l'Ordonnance de 1972, ainsi que de l'extension de son champ d'intervention juridique, avec l'intégration du contentieux fiscal qui lui échappe jusque-là".

Sur le plan pratique, le bâtonnier a dénoncé le double serment imposé aux avocats devant la Cour de Cassation, le deuxième donnant accès aux plaidoiries devant certaines juridictions, une disposition jugée " incohérente, anachronique, inadaptée et discriminatoire "

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout, s'est inscrit dans cette dynamique voulue par l'Ordre des avocats, tout en demandant au bâtonnier suffisamment de rigueur pour l'observation de l'éthique professionnelle chez nombre des avocats.

 

E. NDONG-ASSEKO

Libreville/Gabon

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