L'ARTICLE 453 du Code pénal dispose : "Quiconque, dans un lieu public ou privé, directement ou par l’intermédiaire d’une personne, d’une chose dont il avait la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité, est à l’origine d’un bruit autre que ceux relevant d’une activité particulière autorisée ou d’une unité de production ou d’exploitation industrielle, commerciale ou artisanale, de nature, par sa durée, sa répétition ou son intensité, à porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, est puni d’un emprisonnement de 3 mois au plus et d’une amende de 1 000 000 de francs au plus".
Selon les dispositions de l'alinéa 2 du même article, la peine pourra être portée au double lorsque les nuisances sonores sont commises de nuit, si le(s) auteur(s) persiste (nt) en dépit d’une injonction de l’autorité administrative compétente, ou si lesdites nuisances sont produites par un débit de boissons ou tout établissement assimilé en violation des dispositions législatives ou réglementaires du secteur. Pourtant, chacun y va de son bruit dans notre pays.
Bars, night-clubs, rassemblements populaires, disquaires, klaxons intempestifs des automobilistes, fêtes à domicile, etc., polluent la quiétude du voisinage au mépris de la santé psychologique des populations. Par exemple, les habitants du quartier "Owendo-Derrière la pédiatrie" signent une pétition en criant, depuis 2014, au bruit généré non seulement par les troquets, mais aussi par le centre mondial Schekina. "Loin d'être contre leurs prières et louanges nocturnes, nous leur avons simplement demandé d'insonoriser leurs installations", précisent-ils. Joint par téléphone, un intendant de ladite église a dit être conscient de la gêne occasionnée par leurs activités. Mais appelle juste à la patience des riverains. Car, dit-il, les choses vont être réglées d'ici là. Ce qui semble s'éterniser pour les riverains qui vivent ce calvaire au quotidien.
F.S.L.
Libreville/Gabon