Selon l'AFP, le cabinet Mossack Fonseca, au coeur du scandale des Panama Papers, a créé 12 sociétés-écrans pour le compte d'une figure centrale d'un scandale de corruption pétrolière impliquant le groupe italien Saipem en Algérie, révèle lundi le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ).
Fin 2015, cette société, filiale du groupe italien Eni, et plusieurs de ses responsables ont été renvoyés en justice en Italie, accusés d'avoir versé près de 200 millions d'euros à des fonctionnaires et hommes politiques algériens, dont l'ex-ministre de l'Energie Chakib Khelil, pour l'obtention de contrats pétroliers évalués à huit milliards d'euros.
Une partie de ces fonds a transité par un réseau de sociétés-écrans créées par Mossack Fonseca pour le compte de Farid Noureddine Bedjaoui, ancien homme de confiance de M. Khelil et lui aussi renvoyé en procès en Italie, affirme l'ICIJ dans une enquête publiée en ligne.
"12 des 17 sociétés-écrans liés à Bedjaoui ont été créées par Mossack Fonseca", assure ce consortium basé à Washington qui a fait éclater le scandale d'évasion fiscale des Panama Papers début avril.
Agé de 46 ans, M. Bedjaoui, qui cumule les nationalités française, canadienne et algérienne, est visé par une notice "rouge" d'Interpol, faisant état d'un mandat de recherche pour "associations de malfaiteurs". Selon l'ICIJ, il vivrait actuellement dans une résidence de luxe à Dubaï.
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