Les élèves du lycée technique national Omar-Bongo résidant dans la commune d'Akanda ont battu le bitume ce matin. Notamment du côté de la Cité-des-Ailes. Les apprenants, qui réclament la gratuité des transports telle qu'annoncée par le chef de l'État à la veille de la rentrée des classes, ont en effet marché pour manifester leur mécontentement. S'il est vrai que certains bus étaient visibles dans les artères de la capitale il y a quelques semaines, le constat est que ces transports suburbains sont désormais de moins en moins visibles. En réalité, cette protestation des élèves soulève insidieusement un véritable problème. Celui de la carte scolaire qui n'est pas respectée.
La carte scolaire est un mécanisme qui prévoit et organise l'accueil rationnel des élèves selon l'importance quantitative des effectifs à scolariser dans une circonscription donnée. Les récents travaux de la commission spéciale de la carte scolaire du Grand Libreville, tenus en février, posaient déjà la problématique de la proximité entre les établissements et les élèves. Au regard de la population scolaire grandissante, l'urgence de la construction de nouveaux établissements scolaires se pose avec acuité.
L'exemple des élèves du lycée technique national Omar-Bongo, établissement situé dans le sud de la capitale, en est la parfaite illustration. La commune d'Akanda qui s'est développé cette dernière décennie de façon exponentielle nécessite, dans son environnement immédiat, la construction d'un lycée technique pour résoudre le problème et rapprocher les élèves de leur quartier. Chaque élève doit pouvoir fréquenter l'établissement le plus proche de son lieu d'habitation tel que le prévoit la carte scolaire.
Rudy HOMBENET ANVINGUI
Libreville/Gabon
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