L’ASSOCIATION chrétienne des professionnels de la justice vient d'organiser en la résidence hôtelière La Flana, sise aux Charbonnages dans le 1er arrondissement de Libreville, une conférence-débat sur le thème “L’éthique et l’indépendance dans l’exercice de la justice”
L’ASSOCIATION chrétienne des professionnels de la justice vient d'organiser en la résidence hôtelière La Flana, sise aux Charbonnages dans le 1er arrondissement de Libreville, une conférence-débat sur le thème “L’éthique et l’indépendance dans l’exercice de la justice”. Il aura été question pour la présidente, Lynda Nzah-Bekale, et les siens d’aborder la question sous l'angle des magistrats, des greffiers, des avocats et huissiers de justice.On a ainsi découvert au fil des interventions ponctuées de versets bibliques, que tous ces corps de métiers de la justice sont soumis aux mêmes règles. Pour Jean-Claude Bibang-Bi-Ndong, procureur général adjoint à la Cour de cassation et conférencier, le magistrat est soumis à l’intégrité face à toute forme d’avantages. Astreint au droit de réserve, il se doit de respecter le secret professionnel. Parce que n'étant pas un citoyen ordinaire, il doit s'abstenir de tout comportement de nature à ternir sa fonction. Pour ce qui est de son indépendance, il ne doit pas agir sous les instructions d’une quelconque influence.
Concernant les greffiers en charge de l'authentification des actes de justice, ils sont soumis aux mêmes règles. D'ailleurs, explique Monique Mitombo, greffier en chef de la Cour des comptes, tout est contenu dans leur serment. ''Dans ce je jure de garder le secret et de ne rien révéler… il y a toutes les valeurs de sincérité, honnêteté, rigueur… auxquelles est soumis le greffier'', a-t-elle indiqué.
Quant aux avocats et huissiers, Francine Meviane, avocate au barreau du Gabon, a fait la démonstration qu'ils se doivent aussi de se conformer à l'éthique et à l'indépendance, fondements même de la justice.
De quoi conforter Mme Nzah-Bekale dans l'opportunité de cette rencontre. Tant au-delà de revisiter les concepts, la magistrate estime en effet que le professionnel de justice chrétien est le porte-étendard de la justice de Dieu dans une nation. ''Il est celui qui se tient à la brèche et qui veille. Il est le dernier rempart, la tour forte qui doit encore et toujours tenir debout lorsque tout semble perdu.''
Dans un contexte gabonais miné par la défiance des justiciables vis-à-vis de leur justice, une association chrétienne des professionnels de la justice saura-t-elle rétablir le lien ainsi distendu ? En tout cas, l'association a promis d'organiser des formations continues pour une remise à niveau des professionnels du secteur.
Line R. ALOMO
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