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International

Cote d'Ivoire : Faut-il ralentir la production de cacao ?

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Jean-Marc Anga, directeur exécutif de l’organisation internationale du cacao (ICCO), évalue les dangers d’une éventuelle surproduction.

Le secteur est éminemment stratégique pour la Côte d’Ivoire. Le secteur agricole, principalement dominé par la cacaoculture, représente 22% de son PIB. Il contribue pour moitié aux recettes d’exportation du pays, et occupe 2/3 de la population active. Toute information sur l’activité est donc suivie de très près. Lors d’une conférence de presse en février, Jean-Marc Anga, directeur exécutif de l’organisation internationale du cacao (ICCO), a tenu à prévenir des dangers d’une éventuelle surproduction. « Il est difficile, voire impossible, qu’une production nationale passe de 1,3 million en 2013 à 1,74 million de tonnes de cacao en 2014. 400.000 tonnes de plus, c’est énorme ! ». Comme premier méfait, cette surproduction sera d’entraîner la chute des cours ce qui affectera le revenu des producteurs. « Mais ceux-ci ne seront pas les seules victimes puisque leurs Etats seront aussi affectés en raison de l’importance de la contribution du cacao à leurs recettes. » Il reste à savoir si ce message sera entendu dans un contexte où les cours du cacao sont très hauts en raison du risque de pénurie de la matière première, brandi par tout le secteur.

Une certitude, pour la prochaine campagne, la production ivoirienne devrait baisser de 20 000 tonnes pour se fixer à 1,72 million de tonnes. Au Ghana, son principal concurrent, le recul possible sera de 70 000 tonnes. Cette régression est liée à la sécheresse et aux maladies qui affectent les cacaoyers.

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