DES signaux perceptibles sont donnés depuis quelque temps. Mais pas grand monde n’y prête attention. Alors que depuis quelques semaines le Gabon enregistre un léger rebond des contaminations au Covid-19. En moins d'un mois (du 23 juin au 20 juillet 2022), le nombre des cas actifs est passé de 281 à 604 cas selon la dernière situation épidémiologique rendue publique samedi passé par le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil). Les données recueillies du 14 au 20 juillet 2022 indiquent 128 nouveaux cas sur 1 890 tests réalisés avec 30 guérisons des cas hospitalisés. Une semaine auparavant (7 au 13 juillet), le Copil signalait 132 cas avec un décès, une hospitalisation et 86 guérisons.
Les cas actifs (incluant des personnes en contact avec le virus) venaient juste de franchir le seuil du demi-millier (506 cas). De la communication du Copil rien ne filtre sur la nature du virus actuellement en circulation. S'agit-il d'Omicron, comme lors de la 5e vague déjà derrière nous ? Sont-ce les nouveaux sous-variants BA.4 et BA.5 ayant déjà sévi certes avec moins de sévérité dans des pays comme l’Afrique du Sud ou le Portugal ? Quoi qu'il en soit, ces légères poussées épidémiologiques devraient nous interpeller dès à présent au risque de perturber la rentrée comme prédisent certains. Dans la population, beaucoup font comme si l’épidémie était finie. ''Erreur !'', rétorquent les spécialistes.
Le léger rebond actuel sonne comme une petite piqûre de rappel pour signifier que le virus est toujours actif et qu'il circule toujours même si la pression hospitalière n'est pour le moment pas perceptible comme lors des précédentes vagues. Les autorités sanitaires gagneraient à mettre l’accent sur la campagne vaccinale – rappel compris – qui semble marquer le pas et la communication sur la prévention. On le sait, la vaccination protège contre les formes graves de la maladie et reste pour l'instant, avec les gestes barrières, la seule parade pour juguler la circulation du virus et sa transmission à grande échelle.
I . I
Libreville/Gabon
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